La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . de un primitif sablier pour marquer les heu-res ; un Cosaque a pour fonction de retourner lesablier à chaque demi-heure ; cela fait, il se dirigevers léglise et frappe sur la cloche, avec un mar-teau, autant de coups quil en faut pour indiquerlheure. Cet homme se tire assez bien de son em-ploi pendant le jour, mais la nuit il se perd dansses calculs, et je me rappelle que, dans une nuitdinsomnie, jai compté jusquà quarante cinq heu-res; jai supposé quil était minuit, Pour abréger les longues soirées dhiver, il ya des hommes dont létat, la


La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . de un primitif sablier pour marquer les heu-res ; un Cosaque a pour fonction de retourner lesablier à chaque demi-heure ; cela fait, il se dirigevers léglise et frappe sur la cloche, avec un mar-teau, autant de coups quil en faut pour indiquerlheure. Cet homme se tire assez bien de son em-ploi pendant le jour, mais la nuit il se perd dansses calculs, et je me rappelle que, dans une nuitdinsomnie, jai compté jusquà quarante cinq heu-res; jai supposé quil était minuit, Pour abréger les longues soirées dhiver, il ya des hommes dont létat, la position sociale, estdaller dune maison à lautre pour conter des his-toires, des légendes et des fables. Ces espèces de LA SIBÉRIE. 61 bardes ne manquent pas déloquence ; Lun deuxest venu hier chez moi ; jai retenu son récit, et jevais le rapporter : cela amusera mes enfants, sijamais ils lisent le journal de mon exil Conte ostiak. Un jour, sept Ostiaks se réunirent pour aller faireune chasse ; chacun avait attelé trois rennes à son. Chasseur ostiak, dans les bois. traîneau, et chacun sétait muni de quelques vivressans toutefois se préoccuper beaucoup de ce genre 62 LA SIBÉRIE. de provisions, car ils pensaient que le gibier quilsdevaient tuer, à coup sûr, suffirait à leurs besoins. Vain espoir ! Pendant trois jours consécutifs lachasse fut toujours malheureuse ; mais si les chas-seurs sattristaient de leur maladresse, ils ne sedécourageaient pas et tentaient la fortune pournavoir pas la honte de rentrer chez eux lesmains vides. Le butin était bien un triomphedamour-propre, mais surtout une nécessité, carles familles des sept chasseurs étaient dans lindi-gence. Parcourant la forêt dans tous les sens, ils se trou-vèrent en vue dune vaste plaine dune aridité ef-frayante ; pas un brin dherbe, pas un arbre ne semontrait à la surface de ce terrain. Les chasseursdemeurèrent stupéfaits ; ils connaissaient bien lepays, et ils navaient encore rien


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