Gazette des beaux-arts . vantable ; les chiens poussent de petits aboiements quand illeur arrive de passer sur ce pavé métallique; toutes les boutiques exposéesau soleil sont fermées ; lextrémité de la rue, vers le couchant, ondoiedans des flammes blanches; on sent vibrer dans lair de faibles bruitsquon prendrait pour la respiration de la terre haletante. Peu à peu,cependant, tu vois sortir des porches entre-bàillés de grandes figurespâles, mornes, vêtues de blanc, avec lair plutôt exténué que pensif;elles arrivent les yeux clignotants, la tête basse et se faisant, de leur voile, un
Gazette des beaux-arts . vantable ; les chiens poussent de petits aboiements quand illeur arrive de passer sur ce pavé métallique; toutes les boutiques exposéesau soleil sont fermées ; lextrémité de la rue, vers le couchant, ondoiedans des flammes blanches; on sent vibrer dans lair de faibles bruitsquon prendrait pour la respiration de la terre haletante. Peu à peu,cependant, tu vois sortir des porches entre-bàillés de grandes figurespâles, mornes, vêtues de blanc, avec lair plutôt exténué que pensif;elles arrivent les yeux clignotants, la tête basse et se faisant, de leur voile, un abri pour tout le corps sous ce soleil après lautre elles se rangent au mur, assises ou couchées quandelles en trouvent la place. Ce sont les maris, les frères, les jeunes gens,qui viennent achever leur journée. Ils lont commencée du côté gauchedu pavé; cest la seule différence quil y ait dans leurs habitudes entre lematin et le soir. » LOUIS GONSE. ( La suile prochaùwnent.). LES DESSINS DALBERT DURER (neuvième article) XIX, Durer rentre à Nuremberg dans laseconde moitié de lannée 1521. Il estparvenu , après ce glorieux et utilevoyage dans les Pays-Bas, à.une sortede seconde maturité. Les dessins ducarnet de voyage, les portraits surtout,attestent cet entier développement deson génie. Les dernières années (1522-1528) de sa tiop courte carrière serontencore au-dessus des précédentes, sinonpour la gravure, au moins pour la pein-ture et le dessin. Ici linfluence deschefs-dœuvre flamands est manifeste;toute trace darchaïsme a disparu; lepinceau et le crayon acquièrent uneliberté et une largeur nouvelles ; aussiest-ce pendant cette période que lemaître produit ses œuvres les plus parfaites, le portrait dhomme con-servé à Madrid, celui de Holzschuher^ et les deux panneaux des Quat?-eApôtres ^ Mais avant de mettre la main à ces morceaux hors ligne, Dtirer
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