L'Invasion de la mer . lenceinte, il fit un geste auquel onne pouvait se méprendre. Evidemment, il demandait à sescamarades de le rejoindre au plus tôt. 40 LE PHARE DU BOUT DU MONDE. « Il y a quelque chose dextraordinaire, dit Vasquez. Viens,Felipe. » Et tous deux, dégringolant du terre-plein, coururent vers lebois de hêtres. Ils ne mirent pas plus de dix minutes à franchir la distance. « Eh le guanaque?.. interrogea Vasquez. — Le voici, répondit Moriz, en montrant la bête couchée à sespieds. — Il est mort? demanda Felipe — Mort, répliqua Moriz. — De vieillesse alors? sécria Vasquez. —


L'Invasion de la mer . lenceinte, il fit un geste auquel onne pouvait se méprendre. Evidemment, il demandait à sescamarades de le rejoindre au plus tôt. 40 LE PHARE DU BOUT DU MONDE. « Il y a quelque chose dextraordinaire, dit Vasquez. Viens,Felipe. » Et tous deux, dégringolant du terre-plein, coururent vers lebois de hêtres. Ils ne mirent pas plus de dix minutes à franchir la distance. « Eh le guanaque?.. interrogea Vasquez. — Le voici, répondit Moriz, en montrant la bête couchée à sespieds. — Il est mort? demanda Felipe — Mort, répliqua Moriz. — De vieillesse alors? sécria Vasquez. — des suites dune blessure ! — Blessé! il aurait été blessé? — dune balle au flanc! — Une balle !.. » répéta Vasquez. Rien de plus certain. Après avoir été frappé dune balle etsêtre traîné jusquà cette place, le guanaque y était tombémort. « Il y a donc des chasseurs dans File? » murmura Vasquez. Immobile et pensif, il porta un regard inquiet autour LES GRÈVES ÉTAIENT COUVERTES DE DÉBRIS. (Page 44 LE PHABE DU BOUT DU MONDE. 45 IV LA BANDE KONGRE. Si Vasquez, Felipe et Moriz se fussent transportés à lextré-mité occidentale de lIle des États, ils auraient constaté combience littoral différait de celui qui sétendait entre le cap Saint-Jeanet la pointe Several. Ce nétaient que falaises sélevant jusquàdeux cents pieds de hauteur, la plupart coupées à pic et se pro-longeant sous des eaux profondes, incessamment battues dunviolent ressac, même par temps calme. En avant de ces falaises arides, dont les brisures, les inter-stices, les failles, abritaient des myriades doiseaux de mer, sedétachaient nombre de bancs de récifs, dont quelques-uns arri-vaient jusquà deux milles au large à marée basse. Entre euxsinuaient détroits canaux, des passes impraticables, si ce nestà de légères embarcations. Çà et là des grèves, des tapis desable, où touffaient quelques maigres plantes marines, semées


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