Fleurs de lys : troisième concours littéraire de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal . encore ses trois fleurs dargent, il rayonnetoujours comme autrefois, lorsque Maisonneuve àlombre de ses plis portait la croix sur le montRoyal, lorsque Beaujeu, vainqueur, revenait de laMonongahéla. Languedoc? Oui, cest bien là le drapeau denotre Jean Bart canadien. Cest bien lui quontdéfendu Bienville, Maricourt et Sainte-Hélè reflets, quel miroir dhéroïsme dans ses pliséclatants ! Royal-Roussillon ? Hélas ! plus quune loque,ce Quil était beau pourtantlorsque Louis XIV le rem


Fleurs de lys : troisième concours littéraire de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal . encore ses trois fleurs dargent, il rayonnetoujours comme autrefois, lorsque Maisonneuve àlombre de ses plis portait la croix sur le montRoyal, lorsque Beaujeu, vainqueur, revenait de laMonongahéla. Languedoc? Oui, cest bien là le drapeau denotre Jean Bart canadien. Cest bien lui quontdéfendu Bienville, Maricourt et Sainte-Hélè reflets, quel miroir dhéroïsme dans ses pliséclatants ! Royal-Roussillon ? Hélas ! plus quune loque,ce Quil était beau pourtantlorsque Louis XIV le remit aux défenseurs de sonfils aimé ! Quil était radieux quand il traversalEspagne ! Mais les baïonnettes et les sabres,les tempêtes et la mitraille ont arraché la soie avecsa frange dor: Hélas ! plus quune loque ceRoyal-Roussillon ! Mais voilà Milice. Tout simple et tout im-maculé de blancheur. Milice se déploie aux ventsdu soir. Ses fleurs de lys exhalent encore le par-fum des victoires, et de son cœur une large blessuresemble laisser couler du sang de LA VOIX DES DRAPEAUX 79 Ah ! ne le brûlez pas, sécrie un Canadien voyantLévis prêt à le jeter au feu. Montcalm nous ladonné de ses mains; laissez-nous cette relique !Plus tard ce sera comme notre France à Et le général, touché de cet accent, ayanttoujours frais dans lâme le souvenir du glorieuxdisparu, remet Milice au porte-étendard qui lebaise avec amour. Et dans les rangs, tout fier,tout blanc de neige. Milice se déploie aux ventsdu soir. Maintenant le feu crépite; vers les cieux, dubûcher funèbre monte une imperceptible fumée;tout à coup un craquement sonore fait tressaillirlassistance: cest le chevalier de Lévis qui brise sonépée, seconde Durandal, et en jette les tronçonsdans la flamme. Les tambours battent, les clai-rons sonnent; lholocauste est achevé. Et au bruit lugubre des fanfares, à la voixdouce et plaintive des drapeaux qui meurent, uncri, un seu


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