. Gazette des beaux-arts . ertaine force gran-diose, mais en même temps factice, qui nous transporte à mille lieues des cascades deRuysdael, car M. Millais, en voulant se servir des accessoires dont le paysagiste hol-landais savait profiter avec tant dingénuité, ne réussit quà surcharger sa toile dedétails auxquels il na pas la patience de donner tout le soin quils réclament. De sorteque leffet général de son paysage accuse, à première vue, une force bruyante; mais EXPOSITION DE LA ROYAL ACADEMY. 291 à mesure quon étudie le lableau avec un peu dattention on se rend compte de linsuf-fisance que
. Gazette des beaux-arts . ertaine force gran-diose, mais en même temps factice, qui nous transporte à mille lieues des cascades deRuysdael, car M. Millais, en voulant se servir des accessoires dont le paysagiste hol-landais savait profiter avec tant dingénuité, ne réussit quà surcharger sa toile dedétails auxquels il na pas la patience de donner tout le soin quils réclament. De sorteque leffet général de son paysage accuse, à première vue, une force bruyante; mais EXPOSITION DE LA ROYAL ACADEMY. 291 à mesure quon étudie le lableau avec un peu dattention on se rend compte de linsuf-fisance que lartiste essaye en vain de dissimuler sous son affectation daudace. Le por-trait quenvoie J[. Millais pèche par un autre côté. Il a voulu représenter en costumelun de ces anciens soldats qui figuraient aux grandes cérémonies de la cour deHenri VIII et formaient la garde dhonneur du souverain. The Yeoman of Ihe Guardou le Buffeiier, — cest ainsi quon les appelle encore, — de M. Millais, est assis la. LES QUATRE SAISONS, PAR M. A L M A-T A DE M A ; laU TO M N E ET LHITER. ( Fac-similé dun croquis à la sépia de lartiste. ) main droite à demi étendue et posée sur son bâton doffice. Tout dans la figure, dansla pose et dans lexpression de lhomme annonce latonie; on dirait môme un nonagé-naire goutteux qui na plus la force automatique de remuer ses membres. Sur unmotif aussi prosaïque, on peut même dire trivial, M. Millais a déployé toutes les res-sources de son talent de décorateur. Il résulte de^cette recherche du costume uneimmense tache écarlate, quil faut étudier de près pour en saisir les nuances et lesfinesses. Son tableau de genre, Yer, est la réponse tardive dune jeune femme à sonamant sur le point de la quitter. 292 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. De M. Millais, larcbiprôtre démissionnaire de lécole préraphaélite, lon se tourneavec un sentiment de plaisir, nous dirions presque de soulagement, vers M. Fré-déric Leighton, qui partage
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