. Mémoires de la Société historique de Montréal [microforme]. Sciences naturelles; Natural history. r^ BAIE 8T. PAUL. 155 escarpés. La rivière n'a pas au-deJà de trois milles (français) de largeur ici, Ãà et là , on pouvait distinguer dans le roc des veines de spath d'un beau blanc, semi- opaque, à grains peu serrés. On voyait aussi, dans le fleuve, des morceaux de rochers gros comme des mai- sons, qui ont roulé, au printemps, du flanc des monta- gnes, y laissant des vides que le temps n'a pas encore remplis et que l'on reconnait facilement. En plusieurs endroits, il y avait, dans la


. Mémoires de la Société historique de Montréal [microforme]. Sciences naturelles; Natural history. r^ BAIE 8T. PAUL. 155 escarpés. La rivière n'a pas au-deJà de trois milles (français) de largeur ici, Ãà et là , on pouvait distinguer dans le roc des veines de spath d'un beau blanc, semi- opaque, à grains peu serrés. On voyait aussi, dans le fleuve, des morceaux de rochers gros comme des mai- sons, qui ont roulé, au printemps, du flanc des monta- gnes, y laissant des vides que le temps n'a pas encore remplis et que l'on reconnait facilement. En plusieurs endroits, il y avait, dans la rivière, des madragues pour la pêcherie des anguilles semblables à celles que j'ai déjà décrites. (1) Je me suis amusé à noter quelques mots de la langue des Algonquins, que j'ai appris d'un jésuite qui a vécu longtemps chez les sauvages. Ils appellent l'eau, viuku- man ; la tête, ndiguii ; le cÅur, u/a ; le corps, veelras ; le pied, nhhita ; un petit bateau, nsb ; un navire, nnhikoan ; le feu, skule ; du foin, mmkoesee ; le lièvre, lohabus ; (ils ont un verbe, dérivé du nom, qui exprime l'action de chasser le lièvre) ; la martre, ivhabis/anis ; l'élan, m()os7i (1) {Vu final est à peine prononcé); le renne, uitickn : la souris, maïuilnhin. Le jésuite de c[ui je tiens ces détails m'a dit aussi qu'il avait grand'raison de croire que si quelques Indiens, ici, étaient de race ïanare, ce devaient être certainement les Algonquins, car leur langue est universellement (I) Voir page 70. Il) Le_fameux moase-ilter ii'osl piobal^leinent pas autre cliose quel élan, car personne ne ]ieut nier que mooxc-deer ne dérive de moosu ; surtout quand on considère qu'n\ant que les Iroquois ou Cinq-Nations soient par- venus au haut degré de puissance ([u'ils ont maintenant sur toute rAmé- l'ique du Nord, l'!S Algonquins, é alors la principale nation parmi les Indiens, et conséquemnient le


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