. Un Enfant Gate . e fut lui qui lui donna le premier bonjour,et il fallait que le cœur de lenfant gâté fût bienendurci déjà, pour ne pas se sentir touché parcette amabilité enfantine. Mais Léopold, nayant jamais pensé quà lui,était tout confit dégoïsme, et le pauvre petitFédik fut très-surpris de ne recevoir en réponsede ses avances et de ses gentillesses que desgestes de mauvaise humeur. Une fois même Léo-pold alla jusquà lui tirer la langue, ce qui parutà Fédik le comble de loriginalité. Mais avec sonvif petit esprit il trouva une excuse à celle vilainegrimace. « Maman me fait montrer ma la


. Un Enfant Gate . e fut lui qui lui donna le premier bonjour,et il fallait que le cœur de lenfant gâté fût bienendurci déjà, pour ne pas se sentir touché parcette amabilité enfantine. Mais Léopold, nayant jamais pensé quà lui,était tout confit dégoïsme, et le pauvre petitFédik fut très-surpris de ne recevoir en réponsede ses avances et de ses gentillesses que desgestes de mauvaise humeur. Une fois même Léo-pold alla jusquà lui tirer la langue, ce qui parutà Fédik le comble de loriginalité. Mais avec sonvif petit esprit il trouva une excuse à celle vilainegrimace. « Maman me fait montrer ma langue quand jesuis malade, dit-il à Léopold : tu es donc maladeencore aujourdhui? » Léopold ne put sempêcher de rire, et il crutque Fédik était un petit sot. Personne dailleurs ne sembla tenir comptede son air concentré et maussade : Edouard,Gustave et Amélie lui firent visiter la mai-son, et après le second déjeuner lemmenèrentdans le parterre où ils se réunissaient ,; .^a4 4-,. 5 *. :::t, UN ENFANT GÂTÉ. 107 On le fit monter dans la balançoire et sur leséchasses, on singénia à le faire sourire. Il jouacomme il jouait toujours, sans vouloir per-dre et en choisissant la meilleure place entout. Quand Choucroute parut, agitant une petiteclochette qui était le signal de la fin de la récré-ation, Léopold vit avec étonnement ses cousinsranger immédiatement leurs jeux, absolumentcomme sils avaient été dans une cour de col-lège. Mme Dauvellec apparut à la fenêtre dun ap-partement du rez-de-chaussée, un petit livre à lamain. « Allons, Fédik, dit-elle en souriant, cestlheure de la leçon. » Mais Fédik avait vu le mouvement dennui quiavait échappé à Léopold, et, sélançant vers lafenêtre : « Oh! bonne maman, cria-t-il, puisque Léo-pold est ici, il faut bien que je congé aujour-dhui. — Si nous congions, bonne maman ! » crièrentEdouard et Gustave en éclatant de rire. Mme Dauvellec se tourna vers le f


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