Le diable amoureux, roman fantastique . point Ide se frotter les yeux. Je pressai la virtuose denous faire entendre un échantillon de son talent»Elle était enrhumée, fatiguée ; elle craignait avec -28 LE DIABLE AMOUREUX. justice de déchoir dans notre opinion. Enfin, ellese détermina à exécuter un récitatif obligé et uneariette pathétique qui terminaient le troisièmeacte de lopéra dans lequel elle devait dé prend sa harpe, prélude avec une petite main longuette, po-telée, tout à la foisblanche et purpu-rine, dont les doigtsinsensiblement ar-jyili^ rondis par le bout| étaient terminés


Le diable amoureux, roman fantastique . point Ide se frotter les yeux. Je pressai la virtuose denous faire entendre un échantillon de son talent»Elle était enrhumée, fatiguée ; elle craignait avec -28 LE DIABLE AMOUREUX. justice de déchoir dans notre opinion. Enfin, ellese détermina à exécuter un récitatif obligé et uneariette pathétique qui terminaient le troisièmeacte de lopéra dans lequel elle devait dé prend sa harpe, prélude avec une petite main longuette, po-telée, tout à la foisblanche et purpu-rine, dont les doigtsinsensiblement ar-jyili^ rondis par le bout| étaient terminés parun ongle dont laforme et la grâceétaient inconceva-bles : nous étionstous surpris, nouscroyions être au plus délicieux concert. La dame chante. On na pas, avec plus de go-sier, plus dâme, plus dexpression : on ne sauraitrendre plus, en chargeant moins. Jétais ému jus-quau fond du cœur, et joubliais presque quejétais le créateur du charme qui me cantatrice madressait les expressions tendres. LE DIABLE AMOUREUX. 20 de son récit et de son chant. Le feu de ses re-gards perçait à travers le voile ; il était dun pé-nétrant, dune douceur inconcevable; ces yeuxne métaient pas inconnus. Enfin, en assemblantles traits tels que le voile me les laissait aperce-voir, je reconnus dans Fiorentina le fripon deBiondetto; mais lélégance, lavantage de la taillese faisaient beaucoup plus remarquer sous lajuste-ment de femme que sous lhabit de page. Quand la cantatrice eut fini de chanter, nouslui donnâmes de justes éloges. Je voulus lengagerà nous exécuter une ariette vive pour nous don-ner lieu dadmirer la diversité de ses talents. « Non, répondit-elle ; je men acquitterais maldans la disposition dâme où je suis; dailleurs,vous avez dû vous apercevoir de leffort que jaifait pour vous obéir. Ma voix se ressent du voyage,elle est voilée. Vous êtes prévenus que je pars cettenuit. Cest un cocher de louage qui ma conduite,je suis à


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