Le Monde moderne . ble, les transforme en autantde chalumeaux. — Beau pavs pour les marchands demarnins — observe un jovial compa-gnon de route — en nous faisant remar-quer toute une tribu de Tartares sechauiïanl, faisant leur cuisine, séchantleur linge à la flamme sexhalant dunpuisard en plein champ. Nous souciant fort peu de conlier ànouveau nos précieuses personnes au« phaétonne » qui nous avait amenés et accoste et nous propose dentrer chezlui boire du vin, du Champagne, prendreau besoin un bain. Cet individu est.\rménien et parle anglais. En anglais, ilnous énumère les délices du paradis


Le Monde moderne . ble, les transforme en autantde chalumeaux. — Beau pavs pour les marchands demarnins — observe un jovial compa-gnon de route — en nous faisant remar-quer toute une tribu de Tartares sechauiïanl, faisant leur cuisine, séchantleur linge à la flamme sexhalant dunpuisard en plein champ. Nous souciant fort peu de conlier ànouveau nos précieuses personnes au« phaétonne » qui nous avait amenés et accoste et nous propose dentrer chezlui boire du vin, du Champagne, prendreau besoin un bain. Cet individu est.\rménien et parle anglais. En anglais, ilnous énumère les délices du paradis deMahomet que nous trouverons chez lui,et Dieu sait quelles 1 Nous refusons. Ilnous lance alors un dernier argument,irrésistible celui-là : — Le grand Napoléon est venu chezlui, il y a dix ans. — Comment, Napoléon ? — Parfaitement, Napoléon, cest unPolonais. — Napoléon, Polonais? — Oui. Polonais I Oh! inutilité de la ffloire I être levain(|iicni-(l Austcrlilz, dIéna. fie lVied-. land et finir Polonais ! La chose demandeexplication. Nous lavons enfin. éon Polonais, le grand Napoléon,était notre confrère Nai)oléon Ney, venuau Caucase il y a quelques années, lnéclat de rire formidable nous échappa,dont la sympathique canaille nous de-manda la i-aison. Nous la lui doiuià ne la crut ])as. .Mlez à Sourakani, etdans tout le ]>ays on vous soutiendraque Icffrand Napoléon, le seul, lunique,est venu à Bakou il y a dix ans. Ce nestplus de la léj,ende, cest de lhistoire. Retour en chemin de fer sur létroiteplate-forme dune citerne de pé croisons notre <? jihaétonne » etson cocher fartarc rinis deux sen retournent cahin-caha. Les cinq roublesdu prix de la course arriveront bienébréchés à Bakou, si même ils y arri-vent. Il est sur la route, à toutes lesmares, trop de femmes en babouchesmordorées, en caleçons verts, drapéesd un voile blanc, qui lavent leur linge etsourient. Les habitants de Bakou, app


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