Œuvres illustrées de George Sand . arde ! [Elle lire une lettre de sa poche.)LOCiSE, toute tremblante, ouvre la lettre convulsi-vement, et lit :8 Votre indifférence me Vous ne maimez pas. Vous croyez que jen aime une [Sa voix estétouffée) JULIE prend la lettre et la continue. « Mais cest vous seule, cest vous pour qui je veux-vivre et » LOUISE, tombant dans un fauteuil. As,sez! maman, assez!... JULIE, à part, remettant la lettre dans sa poche. Tu ne te doutais pas, pauvre chevalier, en mécrivantce billet dans toute la candeur de tes dix-sept ans, quilme servirait d


Œuvres illustrées de George Sand . arde ! [Elle lire une lettre de sa poche.)LOCiSE, toute tremblante, ouvre la lettre convulsi-vement, et lit :8 Votre indifférence me Vous ne maimez pas. Vous croyez que jen aime une [Sa voix estétouffée) JULIE prend la lettre et la continue. « Mais cest vous seule, cest vous pour qui je veux-vivre et » LOUISE, tombant dans un fauteuil. As,sez! maman, assez!... JULIE, à part, remettant la lettre dans sa poche. Tu ne te doutais pas, pauvre chevalier, en mécrivantce billet dans toute la candeur de tes dix-sept ans, quilme servirait dîx-sepl ans plus tard à déjouer tes Allons, le coup est porté! ( A Loaise.) Eh l)ien !Louise, avez-vous donc si peu de dignité que vous pleu-riez un homme qui vous trompe? Allons, remets-toi,oublie-le, et allons au bal. LOUISE. Au bal? Le revoir? oh! jamais! je mourrais do lionlo!...Partons, maman, partons ! JULIE. Où veux-tu donc aller? LOUISE. Au couvent, au couvent pour jamais! i LES MISSISSIPIENS. 2b. Louise, seule, ariacliaiu les Heurs de ses cheveux. (lage â-S.) JILIE. Pour quil aille encore tégarer par de nouveaux arti-fices ? LOUISE. Dans un autre couvent, où il ne pourra ni me décou-vrir ni mapprocher. JlLIE. Ce serait peut-être là le meilleur parti à prendre si tuten sentais le courage. LOUISE. Oh ! oui, maman, jaurai du courage, je vous en ré-ponds! Ah 1 mon voile, ma robe de novice! Rendez-moitout cela, maman, afin que je men aille bien vite ! JULIE. .le vais te les chercher. La voiture nous attend, nouspouvons aller à Chelles. LOUISE. Où vous voudrez, maman, pourvu que ce soit bien loinde lui. [Jii/ie soit.) LOUISE, seule, arrachant les fleurs de ses ! cette parure maudite que je portais déjà avecorgueil en songeant quelle membellirait à ses yeux !... il ne lavait pas seulement remarqué Il était mécontent,inquiet de me voir aller au bal. Sans doute, celle quilaime doit sy trouver, et ma présence les eût


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