Défense des SSperes accusez de Platonisme . matière que ce puifîe être, parce quils ne font ja-mais daccord entre eux •?, il sattache en particulierà faire voir que Platon ne seft pas feulement ac-cordé avec luy-même: défaut effentiel , & quefaim Juftin ne pouvoit reconnoître dans ce Philofo-« phe, fans le rejetter abfolument. Tantôt, dit-il (4),« Platon admet trois principes de toutes chofes, Dieu,^^ la matière, & lidée , & tantôt il en admet quatre, en ajoutant à ces trois premières lame du monde.« Dans un endroit il dit, que la matière eft éternelle;^ dans un autre il enfeigne, quelle ne le
Défense des SSperes accusez de Platonisme . matière que ce puifîe être, parce quils ne font ja-mais daccord entre eux •?, il sattache en particulierà faire voir que Platon ne seft pas feulement ac-cordé avec luy-même: défaut effentiel , & quefaim Juftin ne pouvoit reconnoître dans ce Philofo-« phe, fans le rejetter abfolument. Tantôt, dit-il (4),« Platon admet trois principes de toutes chofes, Dieu,^^ la matière, & lidée , & tantôt il en admet quatre, en ajoutant à ces trois premières lame du monde.« Dans un endroit il dit, que la matière eft éternelle;^ dans un autre il enfeigne, quelle ne lefl; pas j icy« il fait de lidée un principe diftingué, & dit qu elle« fubfifte par elle-même ; ailleurs il ne la fait fubfîfter- que dans les penfées de Dieu. Enfin ayant dit da-« bord, que toutes les cliofes qui font produites, font« fujettes à corruption, il dit après, quil y en a qui peuvent être indiffolubles ôc -^^^ ^^^^^^ ^^^^^ ajoûte-t-il ( 5 ) en joignant en-. ùvaj\ Ç-ffi. S. Cyrille dans [es livres contre Julien produit les mêmescontradicîions de Platon , & les explicjue prefque dans les mêmes termes i 5) Idem Jiiftinus ibid t/ ^ cqncp t« /xiv ^SfÇpç ùhXi^Xaç f^évcv, âx->.ai yl. ; >îïç yvt^yttj JÎvuju^ivTiç. Si rorgueil & lattachcmm accufel^de Platonifme. Livre If. nycore Ariftotc a Platon, &: les combattant tous deux ^ri/fotefe fl J»~^ ; I font fi m^l ^ on prnicipc gênerai, dou vient que ces deux Jaccoidei^. Philofophes, dont vous vantez fi fort la facrefle, fe ^f J* ^ l O ^ i on àott font i\ mal accordez, non feulement entre eux,mais ^/f^ </*encore avec eux-mcmes ? C elt qu ils n ont pas voulu „ ««^ dsf-apprendre la vérité de ceux qui la fçavoient, mais J^*^-ils ont crû pouvoir par leurs raifonnemens sélever „jufqu a la connoiflance des chofès celeftes, quoyquils nayent pu mc
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