Le diable amoureux, roman fantastique . ne LE DIABLE AMOUREUX. 49 — Ce nest pas un don, cest un prêt que jevous propose. Donnez-moi un mandement sur lebanquier; faites un état de ce que vous devez sur votre bureau un ordre à Carie pourpayer. Disculpez-vous par lettre auprès de votrecommandant, sur une affaire indispensable quivous force à partir sans congé. Jirai à la postevous chercher une voiture et des chevaux; maisauparavant, Al-vare,forcéeàmé-carter de vous, jeretombe dans tou-tes mes frayeurs ;dites : Esprit qui ne tes lié à un corps que pourmoi, et pour moi seul,


Le diable amoureux, roman fantastique . ne LE DIABLE AMOUREUX. 49 — Ce nest pas un don, cest un prêt que jevous propose. Donnez-moi un mandement sur lebanquier; faites un état de ce que vous devez sur votre bureau un ordre à Carie pourpayer. Disculpez-vous par lettre auprès de votrecommandant, sur une affaire indispensable quivous force à partir sans congé. Jirai à la postevous chercher une voiture et des chevaux; maisauparavant, Al-vare,forcéeàmé-carter de vous, jeretombe dans tou-tes mes frayeurs ;dites : Esprit qui ne tes lié à un corps que pourmoi, et pour moi seul, jaccepte ton vasselage et tac-corde ma protection. » En me prescrivant cette formule, elle sétaitjetée âmes genoux, me tenait la main, la pressait,la mouillait de larmes. Jétais horsde moi, ne sachant quel parti prendre;je lui laisse ma main quelle baise, et je balbutieles mots qui lui semblaient si importants; à peineai-je fini quelle se relève : «Je suis à vous,sécrie-t-elle avec transport; je pourrai devenir. 50 LE DIABLE AMOUREUX. la plus heureuse de toutes les créatures. »En un moment, elle saffuble dun long man-teau , rabat ungrand chapeau surses yeux, et sortde ma chambre. Jétais dans unesorte de stupidité.^ Je trouve un étatde mes dettes. Jemets au bas lor-dre à Carie de le|\;,Aj • \ payer; je compte|V largent néces- \ saire ; jécris au commandant ? à un de mes plus intimes, deslettres quils durent trouver trèéjà la voiture et le fouet du postillon se faisaiententendre à la porte. Biondetta, toujours le nez dans son manteau,revient et mentraîne. Carie, éveillé parle bruit,paraît en chemise. « Allez, lui dis-je, à mon bu-reau, vous y trouverez mes ordres. Je monte envoiture; je pars. »


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