. L'art chrétien primitif. our la du dehors, ellesfont une impression satisfaisante,sans plus. Les matériaux sont delarges briques superposées en rangsinnombrables, ou des moellons régu-liers. Parfois les deux appareils sontréunis. Lusage nexistait pas encoredes revêtements en marbres multi-colores, mais la façade des grandeséglises était décorée de mosaïques, cequi corrigeait son aspect rugueuxet un peu indigent. Parler de la ma-jesté extérieure des basiliques, deleur noblesse, serait bien exagéré, car il nest pas denoblesse sans fierté; et les formes posément assises de labasili


. L'art chrétien primitif. our la du dehors, ellesfont une impression satisfaisante,sans plus. Les matériaux sont delarges briques superposées en rangsinnombrables, ou des moellons régu-liers. Parfois les deux appareils sontréunis. Lusage nexistait pas encoredes revêtements en marbres multi-colores, mais la façade des grandeséglises était décorée de mosaïques, cequi corrigeait son aspect rugueuxet un peu indigent. Parler de la ma-jesté extérieure des basiliques, deleur noblesse, serait bien exagéré, car il nest pas denoblesse sans fierté; et les formes posément assises de labasilique nont que lampleur et la simpHcité. Lensemblenest ni lourd, ni massif, mais il na non plus ni force appa-rente, ni subtile vie. Les grandes lignes de lédifice accusentsèchement la régularité de lespace intérieur sans consacrervivement lénergie de ses membres architectoniques, sansfondre en harmonie la distribution des masses. Il y a de lordre,mais pas de vie, de lharmonie si lon veut, mais pas de. FIG. 22, PETITE BASI-LIQUE DE LAMBÈSE. (Daprès Cabrol,DicL, fig. 139.) i82 ÉGLISES ET BAPTISTÈRES chaleur. La beauté extérieure de Tédifice provient de sa gra-vité discrète, dune certaine grâce modeste qui tient à laclarté du plan, à la simplicité des lignes, au rapport symé-trique des parties : souvenirs toujours plus effacés, mais tou-jours sensibles de la noblesse antique. En réalité, il faut entrer dans lédifice pour juger de savraie beauté et rendre justice aux architectes chrétiens. Lespace, comprimé au-dessus par la couverture en plafond,sapprofondit au contraire et se répand merveilleusementdans le sens des vaisseaux, jusquà la conque terminale. Ilne paraît pas immense comme sous la coupole dun Panthéonou dune Sainte-Sophie, mais les belles lignes droites de lédi-fice permettent den mesurer la majestueuse étendue. Lacolonnade, fuyant au loin, conduit le regard le long de salente architrave, ou bien, par le rythme énergiq


Size: 1144px × 2185px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade, booksubjectchristianartandsymbolism