Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . en tirer parti complète-ment, avec conséquence. Une autre de ses œuvres représente un effet desoir sur une grande route bordée darbres (Fig. 33). Parmi le feuillagede lallée de chênes, à droite, cest à peine si le rayon rouge de lumièretressaille, tandis quun jour vif tombe sur le vert des broussailles qui sontdevant les bouleaux et les sapins à gauche. Et dans ces broussailles,avec quel soin minutieux sont cherchées les formes, jusquaux moindresdétails, des feuilles, des branches et des tiges enchevêtrées les unes dansles autres


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . en tirer parti complète-ment, avec conséquence. Une autre de ses œuvres représente un effet desoir sur une grande route bordée darbres (Fig. 33). Parmi le feuillagede lallée de chênes, à droite, cest à peine si le rayon rouge de lumièretressaille, tandis quun jour vif tombe sur le vert des broussailles qui sontdevant les bouleaux et les sapins à gauche. Et dans ces broussailles,avec quel soin minutieux sont cherchées les formes, jusquaux moindresdétails, des feuilles, des branches et des tiges enchevêtrées les unes dansles autres ! Gomme si un tout autre œil avait regardé le pauvre ouvrierqui sen va dans l allée de chênes, et derrière lui, la vieille femme aubonnet blanc, puis Tallée elle-même ; cest largement couché, avec desgrands effets de tache. Par contre, il est tout à fait conséquent dans son coin de grandeforêt, où le jour mourant est le héros du drame. Au fond dune forêt depeupliers, le soleil disparaît dans une lumière jaune rougeàtre, que les. L2 DESSIN ET COLORIS. feuillages des cimes arrêtent ; ici et là seulement, un rayon sécroule surun tronc quil étreint convulsivement. La raie dorée du soir sétendcomme un voile sur la grande route caillouteuse, sur le couple damou-reux ; chaque trait se change en tache, dans la fusion mystique de lalumière et de lombre. Nous sommes là devant un tableau visionnairedans lamourette mystérieuse de lharmonie du brun, du jaune dor etdu gris. (Fig. 34.) Oua-t-il pu dire le vieux Albert Zimmermann, lorsqueson élève, trois ans après quil eût quitté son école, vint avec cetableau à lExposition universelle de Vienne ? Gomme cet homme a suoublier ! Il est parti comme un froid et sec dessinateur, et il revenaitcomme un maître accompli des harmonies des tons. Auparavant, il necherchait que de froides combinaisons de couleurs, maintenant il apparaîtcomme un maître presque exagérément mou, tendant vers le sentim


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