. La comédie humaine. eait cet enclos. Je bravais leségratignures, jentrais dans ce jardin, sans maître, danscette propriété qui nétait plus ni publique ni particulière;jy restais des heures entières à contempler son dé naurais pas voulu, pour prix de lhistoire à laquellesans doute était dû ce spectacle bizarre, faire une seulequestion à quelque Vendômois bavard. Là, je composaisde délicieux romans, je my livrais à de petites débauchesde mélancolie qui me ravissaient. Si javais connu le motif AUTRE ÉTUDE DE FEMME. 4°9 peut-être vulgaire, de cet abandon, jeusse perdu les poé-sies inédi
. La comédie humaine. eait cet enclos. Je bravais leségratignures, jentrais dans ce jardin, sans maître, danscette propriété qui nétait plus ni publique ni particulière;jy restais des heures entières à contempler son dé naurais pas voulu, pour prix de lhistoire à laquellesans doute était dû ce spectacle bizarre, faire une seulequestion à quelque Vendômois bavard. Là, je composaisde délicieux romans, je my livrais à de petites débauchesde mélancolie qui me ravissaient. Si javais connu le motif AUTRE ÉTUDE DE FEMME. 4°9 peut-être vulgaire, de cet abandon, jeusse perdu les poé-sies inédites dont je menivrais. Pour moi, cet asile repré-sentait les images les plus variées de la vie humaine,assombrie par ses malheurs : cétait tantôt lair du cloître,moins les religieux; tantôt la paix du cimetière, sans lesmorts qui vous parlent leur langage épitaphique; aujour-dhui la maison du lépreux, demain celle des Atndes;mais cétait surtout la province avec ses idées recueillies,. avec sa vie de sablier. Jy ai souvent pleuré, je ny aijamais ri. Plus dune fois jai ressenti des terreurs involon-taires en y entendant, au-dessus de ma tête, le sifflementsourd que rendaient les ailes de quelque ramier pressé.Le sol y est humide; il faut sy défier des lézards, desvipères, des grenouilles qui sy promènent avec la sauvageliberté de la nature; il faut surtout ne pas craindre lefroid, car en quelques instants vous sentez un manteaude glace qui se pose sur vos épaules, comme la main ducommandeur sur le cou de don Juan. Un soir jy ai fris-sonné : le vent avait fait tourner une vieille girouette 4lO SCÈNES DE LA VIE PRIVEE. rouillée, dont les cris ressemblèrent à un gémissementpoussé par la maison au moment où jachevais un drameassez noir par lequel je mexpliquais cette espèce de dou-leur monumentalisée. Je revins à mon auberge, en proieà des idées sombres. Quand jeus soupe, lhôtesse entradun air de mystère dans ma chambre, et
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