Paris guide . ur le palais des rois leplus harmonieux des péristyles. LOlympe devait être un jardinà la française. Cest dans le jardin des Tuileries que Le Nôtre rê-vait Versailles, lOlympe de Louis XIV. Un jour quil racontaitau roi-soleil toutes ses magiques inspirations, Louis XIV linter-rompit, tout ébloui par celte vision du sanctuaire de sa gloire :« Le Nôtre, je vous donne vingt mille francs ». Et plusieurs foisle roi interrompit son jardinier pour réitérer cette approbation,jusquà ce que Le Nôtre, effrayé, sécria : « Je nen dirai pas da-vantage à Sa Majesté parce que je la ruinerais. »


Paris guide . ur le palais des rois leplus harmonieux des péristyles. LOlympe devait être un jardinà la française. Cest dans le jardin des Tuileries que Le Nôtre rê-vait Versailles, lOlympe de Louis XIV. Un jour quil racontaitau roi-soleil toutes ses magiques inspirations, Louis XIV linter-rompit, tout ébloui par celte vision du sanctuaire de sa gloire :« Le Nôtre, je vous donne vingt mille francs ». Et plusieurs foisle roi interrompit son jardinier pour réitérer cette approbation,jusquà ce que Le Nôtre, effrayé, sécria : « Je nen dirai pas da-vantage à Sa Majesté parce que je la ruinerais. » Sous la République, on dîna fraternellement et civiquement dans ce beau jardin. Duplessis-Bertaut, Boilly et Carie Vernet ont consacré ces fêtes tout à la fois touchantes et carnavalesques. Que disait lombre, de Le Nôtre? Les parterres avec bancs circu- f laires en marbre, sous les deux premiers massifs de maronniers. ont été imaginés par Robespierre pour des fêtes ré LE PALAIS DES TUILERIES 603 Sous Louis XIII, le jaidin des Tuileries, beaucoup moins consi-dérable quil ne le devint sous Louis XIV, était séparé du Palaispar une rue; il était dailleurs fort pittoresque et fort à la modeparmi les beaux et les belles du temps. Il y avait un bois aimédes amoureux, un étang peuplé de cygnes, une volière où vole-taient des oiseaux des quatre parties du monde; il y avait un la-byrinthe, un écho, une orangerie et un théâtre, jallais oublier lepalais des chiens du roi. Par brevet du 20 avril 1630, le roi donnaau sieur Renard vingt arpents incultes de ce jardin, à la conditionquil les défricherait, quil y planterait des fleurs rares et quil ybâtirait le chenil royal. Le jardin des Tuileries sappela bientôt lejardin de Renard ; on y soupait gaiement en belle compagnie, en-fants prodigues et courtisanes. Marion Delorme, Ninon de Len-clos et leurs pareilles, sil y en a eu, y rencontraient tous lesgentilshonmies de la cour. Vint C


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