. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. ufannées, les plus heureuses de sa vie, et les joliespages dans lesquelles il nous a raconté ce beautemps de sa jeunesse ont rendu à jamais célèbrela maison quil habita alors et quon appelait lesCharmettes, Entre deux coteaux peu élevés, situés au-dessusde Chambéry, est un petit vallon au fond duquelcoule un ruisseau parmi des cailloux et des long de ce vallon, à mi-côte, était située unejolie maisonnette quon peutvoir aujourdhui tellequelle était lorsquy arriva Jean-Jacques, à la finde lété 1736. Les alentours


. Rousseau : un volume orné d'un portrait de Jean-Jacques Rousseau. ufannées, les plus heureuses de sa vie, et les joliespages dans lesquelles il nous a raconté ce beautemps de sa jeunesse ont rendu à jamais célèbrela maison quil habita alors et quon appelait lesCharmettes, Entre deux coteaux peu élevés, situés au-dessusde Chambéry, est un petit vallon au fond duquelcoule un ruisseau parmi des cailloux et des long de ce vallon, à mi-côte, était située unejolie maisonnette quon peutvoir aujourdhui tellequelle était lorsquy arriva Jean-Jacques, à la finde lété 1736. Les alentours sont restés lesmêmes, aussi frais et champêtres que jadis, etTon montre encore, dans la maison, quelques-unsdes objets qui ont appartenu à M^ de Warens :son épinette, par exemple, sur laquelle a dû plusdune fois sexercer le futur compositeur du Devindu village. « Au-devant de la maison, dit Rous-seau, était un jardin en terrasse, une vigne au-des-sus; vis-à-vis, un petit bois de châtaigniers, unefontaine à portée; plus haut, dans la mon- i. o D O m -03UOu a -aO JEUNESSE DE ROUSSEAU. UÔ tagne, des prés pour Tentretien du bétail. »Le jour où M° de Warens alla prendre posses-sion des Charmettes, elle remarqua, en montantle coteau, une fleur dont le nom est resté attachéau souvenir de Jean-Jacques. A moitié chemin, elleétait descendue de sa chaise, pour ne pas fatiguerles porteurs. « En marchant, dit Rousseau dansson style précis et poétique à la fois, elle vit quel-que chose de bleu dans la haie et me dit : « Voilàde lapervenche encore en fleur » En 1764, cest-à-dire, près de trente ans plus tard, étant à Cres-sier avec mon ami, M. du Peyrou, nous montionsune petite montagne au sommet de laquelle il aun joli salon quil appelle Belle-Vue. Je commen-çais alors dherboriser un peu. En montant etregardant parmi les buissons, je pousse un cri dejoie : Ah ! voilà de la pervenche I Du Peyrou saper-çut du transport, mais il en ignorait


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