. Gazette des beaux-arts . nt faitnaître ces trouvailles. On cherchait un élève assagi de Phidias (car cestainsi quon se représentait Pœonios), et on se trouvait face à face avec unmaître rude et quelque peu bourru, une manière de paysan Thrace igno-rant du décorum, soucieux avant tout dêtre compris de la foule et defrapper fort, fallût-il pour cela être parfois incorrect et presque qui distingue en effet ces marbres, ce qui en est, malgré leur variété,le caractère connnun, cest la préoccupation de leffet décoratif. Ils sont 148 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. conçus pour être vus à distanc


. Gazette des beaux-arts . nt faitnaître ces trouvailles. On cherchait un élève assagi de Phidias (car cestainsi quon se représentait Pœonios), et on se trouvait face à face avec unmaître rude et quelque peu bourru, une manière de paysan Thrace igno-rant du décorum, soucieux avant tout dêtre compris de la foule et defrapper fort, fallût-il pour cela être parfois incorrect et presque qui distingue en effet ces marbres, ce qui en est, malgré leur variété,le caractère connnun, cest la préoccupation de leffet décoratif. Ils sont 148 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. conçus pour être vus à distance, et non pour être examinés de prèçons-les par la pensée dans le tympan pour lequel ils étaient faits,à 17 mètres au-dessus du sol : les négligences disparaissent, les bruta-lités sadoucissent; ce qui subsiste, ce qui devient au contraire plusvisible, cest la franchise des lignes, la magistrale simplicité du travail,lénergie du mouvement, lintensité de la vie. Il y a du Michel-Ange. TÊTE DE VIEILLARD. (Fronton est du temple de Jupiter à Olympie.) dans Pœonios, dans linspiration, dans les procédés de métier, et jusquedans les défauts. Chez lun comme chez lautre, ce qui domine, cest lafougue, le sentiment de la vie, et cette sincérité réaliste que neffarou-chent point certaines vulgarités. Ils se ressemblent encore par la har-diesse du ciseau, par le dédain des détails inutiles, et même par ce partipris débaucher sommairement les draperies pour faire valoir par le con-traste le fini des chairs. LES FOUILLES DOLYMPIE. 149 III. Nous retrouvons encore Pœonios dans une statue qui nappartientpoint à la décoration des frontons et sur laquelle lartiste, si nous pouvionsle consulter, aimerait probablement mieux à être jugé. Cest uneVictoire colossale, érigée par les colons messéniens de Naupacte devantlà façade du temple. Voici ce quen dit Pausanias * : « Les Messéniens, de race dorienne, auxquels les Athéniens avaien


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