Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . e Trombetas, nous navions pas de « praga »de pluie, ce supj)lice intolérable des pays chauds ^lais, si nous avons eu unepaix i^elative sur le Trombetas, nous le payons ici en ennuis de toutes « carapanas » ne nous laissent de repos ni le joiu, ni la nuit. Des « cara-panas » qui se respectent ne piquent que la nuit; ceux du Rio Cachorro, à midi,au moment de la plus grande chaleur, nous [font souffrir de leurs piqûres ])rù-lantes : nous ne pouvons même pas déjeuner en paix. Nos trois jours de repos sont trois jours de purgatoire qu
Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . e Trombetas, nous navions pas de « praga »de pluie, ce supj)lice intolérable des pays chauds ^lais, si nous avons eu unepaix i^elative sur le Trombetas, nous le payons ici en ennuis de toutes « carapanas » ne nous laissent de repos ni le joiu, ni la nuit. Des « cara-panas » qui se respectent ne piquent que la nuit; ceux du Rio Cachorro, à midi,au moment de la plus grande chaleur, nous [font souffrir de leurs piqûres ])rù-lantes : nous ne pouvons même pas déjeuner en paix. Nos trois jours de repos sont trois jours de purgatoire qui lîous méritent 96 VOYAGE AU TROMBETAS. certainement les douceurs du paradis. Un dicton brésilien dit : « Il ny a pasdenfer pour les cachoeiristes. » Alors le purgatoire ne devra pas exister pourles explorateurs exposés aux morsures de la « praga » des pavs équatoriaux. Une autre « praga », ici, cesont les « moroegos », des cliauves-souris qui nesont pas les grands vampires de la Cordillère, mais qui savent très bien nous. Saut du Cacliorro. rive tiauclic. enlever, à lemporte-pièee, un petit morceau de chair soit au doigt, soit aunez, soit au pied, ])Our prendre le sang nécessaire à leur noiu-riture. Quand,après un long voyage fatigant qui a anémié tout lêtre, on a le malheur dêtremordu par un de ces terribles animaux qui, doucement, vous tire trois quartsde litre de sang, on na quà partir se refaire au Para : on nest plus bon à de cette nuit a purifié lair, la lumière du malin ravonne dans lat-mosphère dune transparence indicible. VOYAGE AU TROMBETAS. 97 Mais le jeudi 12 octobre, la nature change son décor; le soleil à peine levése cache, le ciel est noir : cest la pluie. Il fait très sombre ; une vague et loin-taine rumeur de tonnerre, de pluie et de vent résonne dans les profondeursdes forêts; et il faut partir. Nous attendons jusquà huit heures du matin; la pluie sétant calmée, nous ^^EfS^-*»»:^ V
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