. L'étang des soeurs-grises . ste de la jeune fille renfermé dans une corolle, et re-cueilli, le cœur palpitant, par celui dont elle occupait toutes lespensées. Et Honorine le savait. Honorine savait tous ces détails ! Là, elle était sûre que tout rappellerait Denise au peintre, quilserait plus attendri, plus ouvert à lémotion, à la confiance, moinsen garde ou moins discret, quil croirait plus volontiers à lamitié,au dévouement, à la bonté. En arrivant au kiosque, Louis Bertrand, en effet, envahi partous ces souvenirs, comme grisé par cette atmosphère toute pleine,pour ainsi dire, de la femme


. L'étang des soeurs-grises . ste de la jeune fille renfermé dans une corolle, et re-cueilli, le cœur palpitant, par celui dont elle occupait toutes lespensées. Et Honorine le savait. Honorine savait tous ces détails ! Là, elle était sûre que tout rappellerait Denise au peintre, quilserait plus attendri, plus ouvert à lémotion, à la confiance, moinsen garde ou moins discret, quil croirait plus volontiers à lamitié,au dévouement, à la bonté. En arrivant au kiosque, Louis Bertrand, en effet, envahi partous ces souvenirs, comme grisé par cette atmosphère toute pleine,pour ainsi dire, de la femme quil aimait, alla machinalement sas-seoir à la place où elle sasseyait dhabitude, parce que cétait laplace préférée de Denise. Honorine resta debout en face de lui. Sans lobscurité et sa préoccupation, il eût pu voir, lorsquil ac-complit cet acte si simple, mais qui révélait combien la pensée deDenise était en lui, le visage dHonorine changer de ne fut quun éclair. LES DEUX SŒURS 1T7. Je vous donne ma parole dhonneur de garder absolument secret toutce que vous me direz. — Monsieur Bertrand, lui dit-elle tout à coup dun ton sérieux,êtes-vous fort aux armes? Bertrand la regarda avec étonnement. — Moi? fit-il. Pourquoi cette question ? — Repondez-moi dabord, je vous en prie, et ne minterrogezpas. Savez-vous tenir une épée ? S3»« Liv 23 17S LÉTANG DES SŒURS-GRISES — Pas lo moins du monde. Je nai de ma vie mis les pieds dansune salle darmes, et je crois que je ne saurais même pas commentest fait un fleuret ou une épée, si je nen avais vu à la devanture-des armuriers, ajouta-il en souriant. — Je men doutais ! tout haut : — Vous avez du moins manié quelquefois un pistolet ? — Pas davantage ! Je suis entré une seule fois dans un tir, etlon na jamais pu retrouver ma balle. Elle a été au diable, peut-être, mais à coup sûr elle na pas été à la cible. Je serais fort dan-gereux dans un duel d


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