. Commentaire sur les coutumes du Maine et d'Anjou ou, Extrait raisonne des autorités, édits & de clarations, arrêts & réglements qui ont rapport à ces deux coutumes . leur fentiment fur une Sentence rendueau Préfidia! dAngers , au mois de Septembre 1619 , 6c fur la d;;-pofitiou de lArticle 444 de leur Coutume, qui eft le même quelArticle 455 de la nôtre. Jai peine à me rendre à ce fentiment , par deux raifons , lapremière quune Sentence dun Siège- inférieur ne peut jamais faireloi : la féconde que lArticle 455 de notre Coutume ne fembleparler que des majeurs qui font fui juris , 6c qui ne fon
. Commentaire sur les coutumes du Maine et d'Anjou ou, Extrait raisonne des autorités, édits & de clarations, arrêts & réglements qui ont rapport à ces deux coutumes . leur fentiment fur une Sentence rendueau Préfidia! dAngers , au mois de Septembre 1619 , 6c fur la d;;-pofitiou de lArticle 444 de leur Coutume, qui eft le même quelArticle 455 de la nôtre. Jai peine à me rendre à ce fentiment , par deux raifons , lapremière quune Sentence dun Siège- inférieur ne peut jamais faireloi : la féconde que lArticle 455 de notre Coutume ne fembleparler que des majeurs qui font fui juris , 6c qui ne font fous lapuiilance de personne , ainlî que lexplique lui-même M. Pocquet ,dans fes Arrêts Célèbres, tome 1 ,page 1196-, or une femme mariéene peut être dite fui juris , puifquil lui faut lautorité de fon maripour contracter , £c qualors il cil auttor in remfucunj je ne pen-ferois donc pas, quune femme mineure de iç ans eût pu fe préju-dicier , en confentant la vente faite par fon mari des biens fujetsà fon douaire ; croyant au contraire quelle feroit fondée à fe fairereiiituer contre un pareil agrément oui lui feroit préjudiciable\ Ga. ïos Dixième Partie. fur-tout û elle ne trouvoit point dautres biens fur quoi faire porte*.Ion douaire. Dans tous les cas où nous parlons ici du confentement de la femme,il faut que ce confentement foie exprès, & que , pour le donner , lafemme foit duement aurorifée de lbn mari ; lun ou lautre man-quant , la femme , même majeure de z$ ans, na pu fe préjudicier j ilen faut dire de même , n* la femme a paru au contrat pour renoncerà fon douaire fur la choie vendue ; pareille renonciation eft nulle& ne peut avoir aucun effet, lî la femme pour la faire na pas étévalablement autorifée par fon mari : la îîmple préfence au contrat,ni la /impie fîgnature de la femme ne peuvent donc la préjudicier. Il eft encore un Cas où la femme peut être privée de prendredouaire fur les héritages aliénés par fon ma
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