. De l'art des devises . QVandje languis toutes chofes languifent:Le Jourpajlit, les Heures sohfcurcijfent:Les Efpritsfom troublez., ç^ les Corps quand ie renaù toutes chofes renaijfenttLafrajeur çf le trouble cejfent:Et les Plaifirs, les Grâces, les Vertus,Fourferenouveller, autour de moy fe frejfent. îi 250 CABINET IL ny à rien de plus commun dans le ftili&-iîguré , que dexprimer le deiiil & laifii-^ion , par la nuit & par les tencbres. Ellesfont kj pour cela : Ec cette Lune à laquellela nuit nofte rien de fa beauté, &c qulconfer-ve vn fi grand luflre dans les ténèbres, & àla veuë
. De l'art des devises . QVandje languis toutes chofes languifent:Le Jourpajlit, les Heures sohfcurcijfent:Les Efpritsfom troublez., ç^ les Corps quand ie renaù toutes chofes renaijfenttLafrajeur çf le trouble cejfent:Et les Plaifirs, les Grâces, les Vertus,Fourferenouveller, autour de moy fe frejfent. îi 250 CABINET IL ny à rien de plus commun dans le ftili&-iîguré , que dexprimer le deiiil & laifii-^ion , par la nuit & par les tencbres. Ellesfont kj pour cela : Ec cette Lune à laquellela nuit nofte rien de fa beauté, &c qulconfer-ve vn fi grand luflre dans les ténèbres, & àla veuë des ombres qui les accompagnent,nous reprefente la Reyne , telle que nous làvoyons aujourdhuy, dans le grand deuil quel-le a pris pour la Mort du feu Rx)y Ion Pè DE DEVISES. 251. EiST uain cet hahit de tenehres lCes ombres tri fies ç^ funehres,^Apres la mort dt^ jour , ontpenfé mohfcurcîriCréées, toiles ^bandeaux cèdent à ma lumiereiEt de leur plus noire matière^Uy U demi ny la nuit ne peuvent me noircir. I. ••1 ]/ 252 CABINET LE pinceau cl*ApelIe ne fuflfîroit pas à pein-dre au naturel cet Oyfeau Royal. CeluydHomère y pourroit fufïîre avec les cou-leurs de la Pocfîe. Auiîî nefaudroit-il pas vnemoindre capacité que la fîenne, pour reprefen-,ter la vireffeôi la fierté de cet Aigle : pour ex-primer les aifles des Vents battues de Ces aifles?& le feu des nues vaincu du feu de fes yeux:pour montrer fà hardiefle à sabatre dans To-rage,& à fe prefênter à la foudre : pour fairevoir réclair qui commence à poindre dans lesregards de fon Aiglon, Homère trouverok des couleurs dans laPoëfîe pour cela : mais je-ne fçay sil y en trèu-veroit d affez fortes, pour faire le portrait duPère & du Fils représentez par cet Aigle, &a
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