Gazette des beaux-arts . ros, un torse de Victoire, une statuedhomme acéphale, deux autres statues de femmes drapées dont les têtesmanquent. Cest un véritable musée, ou plutôt un trésor dont aucun muséede lEurope ne pourrait offrir léquivalent. Les six nouvelles statues de Minerve sont des répliques variées dunmême type, qui nest connu que depuis quelques années grâce aux fouillesde lÉcole française dAthènes à Délos. M. Homolle a découvert dans cette île,non loin du temple dArtémis, un amas de statues féminines empilées les unes 1. Je ne puis prendre au sérieux lassertion de quelques auteurs a
Gazette des beaux-arts . ros, un torse de Victoire, une statuedhomme acéphale, deux autres statues de femmes drapées dont les têtesmanquent. Cest un véritable musée, ou plutôt un trésor dont aucun muséede lEurope ne pourrait offrir léquivalent. Les six nouvelles statues de Minerve sont des répliques variées dunmême type, qui nest connu que depuis quelques années grâce aux fouillesde lÉcole française dAthènes à Délos. M. Homolle a découvert dans cette île,non loin du temple dArtémis, un amas de statues féminines empilées les unes 1. Je ne puis prendre au sérieux lassertion de quelques auteurs allemands,suivant lesquels Capo dIstria aurait intimé aux savants français lordre de suspendredes fouilles trop bien commencées. Le fait est quelles cessèrent brusquement, sanscause apparente. Le mot de lénigme devrait être cherché dans les archives desAffaires étrangères ou de lInstruction publique. 2. Une mauvaise phototypie a été publiée dans YÉpkëméris dAthènes, 1883, pi. STATUETTE D UN DIADOMESE TROUVÉE A SMÏBSE. (Collection de M. 424 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. sur les autres, qui datent du vie ou du commencement du vo siècle avantnotre ère. A tous égards, il y a beaucoup danalogie entre la découverte deDélos et celle de lAcropole. Dans les deux cas, il sagit dun dépôt de statuesmutilées, ensevelies clans une fosse commune comme des cadavres après unebataille; dans les deux cas, il sagit de statues votives reproduisant avecquelques différences un même type très ancien, fixé par une tradition reli-gieuse et que les sculpteurs grecs ont répété alors môme quils étaient devenuscapables de lembellir en le transformant. A Athènes comme à Délos, cesstatues de femmes — Artémis à Délos, Pallns-Athéné sur lAcropole — sontbrisées au-dessous des genoux; il est évident quelles ont été violemmentrenversées deleurs piédestaux, puis enfouies en hâte lorsquon a voulu nettoyerle sol. La première pens
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