Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . us fouples j ceux qui ap-prennent tard ne peuvent pasil facilement prendre un plinouveau , à moins que ce nefoit de ces hommes rares qui fetiennent toujours en exercice,& qui confervent par ce moïcnJa faculté nécelFaire pour ap-prendre tout ce quils veulentiçavoir 5 mais fi la coûaimefîmple & pour ainfi dire, pri-vée , a tai t de force, elle enaura bien davantage étant aC-fociée Se conjointe comme el-le left dans les collèges 5 cara!o:s lexemple inftruit, lafo-^cieté encourage, lémulation ôc & de M


Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . us fouples j ceux qui ap-prennent tard ne peuvent pasil facilement prendre un plinouveau , à moins que ce nefoit de ces hommes rares qui fetiennent toujours en exercice,& qui confervent par ce moïcnJa faculté nécelFaire pour ap-prendre tout ce quils veulentiçavoir 5 mais fi la coûaimefîmple & pour ainfi dire, pri-vée , a tai t de force, elle enaura bien davantage étant aC-fociée Se conjointe comme el-le left dans les collèges 5 cara!o:s lexemple inftruit, lafo-^cieté encourage, lémulation ôc & de Morale. f les honneurs élèvent refprit:|de forte qire d?.ns ces lieux lajforce de la coûiume eft portéeà fon plus haut période. Cer-tainement la multiplication desvertus naît de la bonne infti-tution &: de la bonne difciplinedes focietés. Car les focietés^èc les bons gouvernemens cul-tivent la vertu naiffante , maisils nen corrigent pas la fé-mence j & le malheur eft quonemployé fouvent les moyensles plus efficaces pour la fin lamoins déiî Aiij ^ EJfais de Politique,.DU MARIAGE, ET DU CELIBAT. CELUI qui a une femme& des enfans, a donné desotages à la fortune. Ce fontdes entraves pour les grandesentreprifes , foie que la vertuou le vice nous y porte. Toutce qui seft fait de plus recom-mandabîe en faveur de la fo-cie^é ;, a été fait par des gens,qui navoient point denfans,& qui ont , pour ain(î dire ,ëpoufé &: donné toute leuraffection au bien public. Il pa-roîtroir cependant naturel queceux qui ont des enfans, euiTentplus de foin que lès autres deTavenir , auquel ils doiventtranfmettre leurs plus clicrsdépôts. ^ de Moule. 7 il y a des gens indépendam-l ment de tout cela qui ne pen- fent point à faire pafler leurmémoire à la Poftérité. Ils re-gardent comme une folie deie donner des foins , &: de fetourmenter pour un tems, ouils ne feront plus. Quelques-uns regardent une femme &des .enfans feulement commeun fu jet de dépenfe j


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