Histoire de la révolution de 1848 . nous cachons les nôtres ; vous por-tez des vêtements étroits et nous en portonsde larges; nous nécrivons pas du même côté ;nous navons pas la même religion ; nous nepouvons pas vivre sous le même soleil. » Cependant M. Oilivier fit de vives instancesauprès du gouvernement provisoire pour ob-tenir la mise en liberté dAbd-el-Kader, maisses demandes restèrent sans effet. A la vérité,M. Arago écrivit à lémir une lettre pleinedégards où il promettait dexaminer ce que legouvernement était à même de faire; maislexamen de M. Arago, pas plus que les négo-ciations de


Histoire de la révolution de 1848 . nous cachons les nôtres ; vous por-tez des vêtements étroits et nous en portonsde larges; nous nécrivons pas du même côté ;nous navons pas la même religion ; nous nepouvons pas vivre sous le même soleil. » Cependant M. Oilivier fit de vives instancesauprès du gouvernement provisoire pour ob-tenir la mise en liberté dAbd-el-Kader, maisses demandes restèrent sans effet. A la vérité,M. Arago écrivit à lémir une lettre pleinedégards où il promettait dexaminer ce que legouvernement était à même de faire; maislexamen de M. Arago, pas plus que les négo-ciations de M. Guizot, ne devait apporter au-cun changement dans la condition dAbd-el-Kader. La République agit envers lillustrecaptif exactement comme lavait fait la mo-narchie. Le commissaire envoyé par M. Ledru-Rol-lin dans les quatre départements du Gers, duTarn, de Tarn-et-Garonne et de Lot-et-Ga-ronne, appartenait, ainsi que M. Rei)peiin, àlécole de la républicjue diclatorialo. M. Jollv. DEUXIEME PARTIE 289. BARBÉS (P. 230), avocat, député de lAriége en 1831, élu àToulouse en 1839, non réélu en 18-16, défen-seur des accusés républicains dans le procèsdavril, était lun des plus caractérisés entreces républicains armés de toutes pièces aux-quels, depuis la circulaire du 8 mars, on don-nait, un peu ironiquement, le nom de répiihli-cains de la veille. Il possédait à fond la pra-tique et le langage des anciens patriotes ; ilaimait lappareil militaire ; il croyait ferme-ment ce ^ue M. Ledru-Rolliu ne parvenait pas toujours à se persuader : que le gouvernementrépublicain devait se montrer jalousement ex-clusif, et quentrer en accommodement avecle temps, les hommes et les choses, ce seraitune trahison à la cause démocratique. On se rappelle le triste procès intenté aufrère Léotade, dans le courant de lannée1847. La ville de Toulouse en était encoretout émue. Les passions religieuses sétaientréveillées en cette occasion avec un


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