De l'administration des finances de la France . s gar-diens ; fongez que vous devez compteà lhumanité entière de cette liberté dontvous confervez les reftes j afin que, fidans une partie du monde bientôt les tracesen font effacées , lon en trouve encorequelque part le type & le fouvenir. Et vous , nation naiflante , que degénéreux efforts ont détaché du joug delEurope ! rendez les droits que vousavec acquis plus refpeftables encore auxyeux de lunivers , en vous occupantconftamment de la félicité publique -, nela facrifiez point aux idées vagues de lapolitique , & aux calculs trompeurs deTambit


De l'administration des finances de la France . s gar-diens ; fongez que vous devez compteà lhumanité entière de cette liberté dontvous confervez les reftes j afin que, fidans une partie du monde bientôt les tracesen font effacées , lon en trouve encorequelque part le type & le fouvenir. Et vous , nation naiflante , que degénéreux efforts ont détaché du joug delEurope ! rendez les droits que vousavec acquis plus refpeftables encore auxyeux de lunivers , en vous occupantconftamment de la félicité publique -, nela facrifiez point aux idées vagues de lapolitique , & aux calculs trompeurs deTambition guerrière ; évitez , tardez dumoins de vous mêler aux paffions denotre hémifphere j ne prenez de notre DES Finances de la France. 437 vieillefle que les lumières, & confervezlong-temps la fimplicité du premier âge:honorez enfin la nature humaine j enmontrant que, livrée à fon propre effor,elle efl: capable encore, & de ces vertusqui foutiennent Tordre, & de cette fageffequi affure la tranquillité.. Ek •«e u) 438 De lAdministration CHAPITRE XXXV,Autres réflexions fur le mémefajeu C^UE me îrefle-t-il à dire encore ? je devroismarrêter ici j car ma foible voix neft pasproportionnée à la majefté dun fi grandfujet : cependant, jofe foUiciter un der*nier inftant dattention. Ceft dans les idéesde bonheur public , & dans une jufte con-ception de la véritable puiffance, que jaicherché^ jufquà préfent ^ des motifs pourdétourner les fouverains de lefprit deguerre & de jaloufie : mais je nauroisrempli quimparfaitement la tâche que jeme fuis propofée , fi , au nom de leurbonheur perfonnel, je neffayois de lesintéreffer aux vérités dont jai pris ici ladéfenfe ; & ceft à macquitter de ce devoir,que je deftinerai les réflexions que je vaispréfcnter : Les rois font bientôt fatigués des amu-femens & des vanités \ les plaifirs fe preffent DES Finances de la France. 4^^ ajjtour deux, avant quils aient eu le tempsde les defirer, & ils en épro


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