. La comédie humaine . nsinquiétude là-dessus : elle naura jamais que vingt anspour vous. Vous allez entrer dans le monde le plus fan-tastique. Bonsoir, vous voilà chez vous, dit le baron envoyant sa voiture entrer rue de Bellefond* où demeuredArthez dans une jolie maison à lui, nous nous verronsdans la semaine chez mademoiselle des Touches. DArthez laissa lamour pénétrer dans son cœur à lamanière de notre oncle Tobie*, sans faire la moindrerésistance, il procéda par ladoration sans critique, parladmiration exclusive. La princesse, cette belle créature,une des plus remarquables créations de ce


. La comédie humaine . nsinquiétude là-dessus : elle naura jamais que vingt anspour vous. Vous allez entrer dans le monde le plus fan-tastique. Bonsoir, vous voilà chez vous, dit le baron envoyant sa voiture entrer rue de Bellefond* où demeuredArthez dans une jolie maison à lui, nous nous verronsdans la semaine chez mademoiselle des Touches. DArthez laissa lamour pénétrer dans son cœur à lamanière de notre oncle Tobie*, sans faire la moindrerésistance, il procéda par ladoration sans critique, parladmiration exclusive. La princesse, cette belle créature,une des plus remarquables créations de ce monstrueuxParis oii tout est possible en bien comme en mal, devint,quelque vulgaire que le malheur des temps ait rendu cemot, lange rêvé. Pour bien comprendre la subite transfor-mation de cet illustre auteur, il faudrait savoir tout ce quela solitude et le travail constant laissent dinnocence aucœur, tout ce que lamour réduit au besoin et devenupénible auprès dune femme ignol)Ic, développe de dé-. 3 3^ SCÈNES DE LA. VIE PARISIENNE. sirs et de fantaisies, excite de regrets et fait naître de sen-timents divins dans les plus hautes régions de lâ était bien fenfant, le collégien que le tact de laprincesse avait soudain reconnu. Une illumination presquesemblable sétait accomplie chez la belle Diane. Elle avaitdonc enfin rencontré cet homme supérieur que toutesles femmes désirent, ne fût-ce que pour le jouer; cettepuissance à laquelle elles consentent à obéir, ne fût-ceque pour avoir le plaisir de la maîtriser; elle trouvait enfinles grandeurs de linteHigence unies à la naïveté du cœur,au neuf de la passion; puis elle voyait, par un bonheurinouï, toutes ces richesses contenues dans une forme quilui plaisait. DArthez lui semblait beau, peut-être lé arrivât à lâge grave de lhomme, à trente-huitans, il conservait une fleur de jeunesse due à la vie sobreet chaste quil avait menée, et comme tous les gens decabi


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