. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . aumarché aux poissons quon peut en juger. Le spectaclequi sy renouvelle deux fois la semaine est des plus vendeurs se tiennent dans leurs bateaux,amarrés au bord dun quai assez élevé, et offrent leurmarchandise aux dames et aux cuisinières. La distancequi sépare les interlocuteurs nécessite une certaine élé-vation de voix, qui va sans cesse crescendo è rinfor-zaïido; plus -un pêcheur crie fort, plus ses voisins cher-chent à le surpasser; les acheteurs, de leur côté, crientpour se faire entendre ; de là un vacarme épouvantabl


. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . aumarché aux poissons quon peut en juger. Le spectaclequi sy renouvelle deux fois la semaine est des plus vendeurs se tiennent dans leurs bateaux,amarrés au bord dun quai assez élevé, et offrent leurmarchandise aux dames et aux cuisinières. La distancequi sépare les interlocuteurs nécessite une certaine élé-vation de voix, qui va sans cesse crescendo è rinfor-zaïido; plus -un pêcheur crie fort, plus ses voisins cher-chent à le surpasser; les acheteurs, de leur côté, crientpour se faire entendre ; de là un vacarme épouvantableau milieu duquel on ne peut distinguer une seule pa-role. Tout le monde se démène et gesticule avec unevivacité toute méridionale ; on se croirait sur le quai deSainte-Lucie à Naples, ou dans la Bourse de le costume des pêcheurs rappelle celui des laza-roni napolitams bien plus que la tenue dun coulissier. Mon hôte me proposa une promenade à sa maison decampagne, où nous transporta un petit char de famille ;. Ëchelle aux chevaux. - la route passe au pied des montagnes dUlrika et deBlaaman à travers un pays fort agréable; en moins duneheure nous étions arrivés dans un joli cottage dominantla plaine des manœuvres, où la garnison défilait devantle vice-roi ; par delà sétendait un panorama des pluspittoresques formé par la ville, son port, ses navires etle vieil Océan. En rentrant nous fûmes assaillis par une pluie tor-rentielle, qui ne parut point gêner la société. « Ceci, medit mon hôte, est le quotidien de Bergen ; sur les troiscent soixante-cinq jours de lannée, il y en a trois centsoixante de pluvieux ; et il serait fort malheureux quilnen fût pas ainsi; la couche de terre que nous a don-née la nature est si peu profonde que, si nous sommespar malheur quatre-vingts heures de suite sans uneaverse comme celle qui vous incommode dans ce mo-ment-ci, tout sèche et dépérit dans nos jardins. » Le port de Bergen ne gèle j


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