Le compere Mathieu, ou Les bigarrures de l'esprit humain . s capable de luifaire tourner la tète que de lui pro-curer des fecours fohdes & néceifai-res. Il ne sagit point ici de remplirde fadaifes & de puérilités la cervelledun Malade: M sagit .de lui donnerune idée fublime & majiHneufe delAuteur de la Nature , une idée nette& diltinde de Ic^ Religion , & datfer-mir fa foi fur tous les Dogmes quelleprefcrit : il saj^it enluite de lui rap-peller fes fautes , de lui inculquer un 248 LECOMPERE repentir fincere , un ferme propos desamender, sil retourne en fanté , ainfîquune confiance fonde en la
Le compere Mathieu, ou Les bigarrures de l'esprit humain . s capable de luifaire tourner la tète que de lui pro-curer des fecours fohdes & néceifai-res. Il ne sagit point ici de remplirde fadaifes & de puérilités la cervelledun Malade: M sagit .de lui donnerune idée fublime & majiHneufe delAuteur de la Nature , une idée nette& diltinde de Ic^ Religion , & datfer-mir fa foi fur tous les Dogmes quelleprefcrit : il saj^it enluite de lui rap-peller fes fautes , de lui inculquer un 248 LECOMPERE repentir fincere , un ferme propos desamender, sil retourne en fanté , ainfîquune confiance fonde en la miféri-corde de celui quil a offenfé. Je mecharge de macquittcr , autant quil mefera pollible , de toutes ces chofes en-vers le Compère , & je le prie de mé — Jallois continuer , maisle Compère témoigna que je lui fairoisplaifir de me taire ; & pria derechefVEfpctgnol daller lui chercher un Con-felTeur. F ère Jean voyant cela , dit à fon Ne-veu de mourir de la faqon quil ien-tendroit, & CHA. MATTHIEU. 249 CHAPITRE XXVI. Suite de cet Evénement. DIego partit donc , aind quilen avoit été requis , & rie tardaguère à amener Ton Père Ayifelnie. Lorfque ce Religieux fut entré, ilnous fit tous fortir de la chambre, &fe mit en devoir de confefler le Coni-père. Comme il ny avoit quune cloi-fon entre cette chambre Se le cabinetoù nous nous étions retirés, & quilsparloient allez haut lun & lautre, nousentendîmes tout ce quils dirent. LeCompère^ baigné de larmes, fe confefladabord de tout ce que le Récollet vou-lut. Alors celui-ci lui fit une remon-trance pathétique, quil accompagna depeintures fi ridicules de lEnfer, duntableau Ci dégoûtant du Paradis , queje faillis plufieurs fois daller prendrele Moine par le collet, & de le jetteren bas de lefcalier. Enfin, le RécoVet finit par dire aumalade quil ny avoit point de pardonpour lui > sil ne donnoit un tiers de i^o LE COMPEREfon Bien ;^ux pauvres, un tiers auxAmes du Vurgatoire , &
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