Jérusalem délivrée : poëme du Tasse . evoir , envoie tous les travail-leurs , fous une efeorte sûre , dans uneforêt voiiîne : elle eft cachée dans des val-lons : un Syrien lavoir fait connoître auxFrançois. Ceft-là que vont fe préparer lesinftrumens de la perte de Solime. Animés dun zèle égal, ils font gémir lesarbres fous les coups redoublés de la coigné font à cette antique forêt des outragesquelle navoit point encore éprouvés. Lepalmier facré , le frêne fauvage , le funèbrecyprès , les fapins 5c les hêtres tombent fouslacier rranchant. Lorme expire avec lavigne qui lembraiîè. On abbat


Jérusalem délivrée : poëme du Tasse . evoir , envoie tous les travail-leurs , fous une efeorte sûre , dans uneforêt voiiîne : elle eft cachée dans des val-lons : un Syrien lavoir fait connoître auxFrançois. Ceft-là que vont fe préparer lesinftrumens de la perte de Solime. Animés dun zèle égal, ils font gémir lesarbres fous les coups redoublés de la coigné font à cette antique forêt des outragesquelle navoit point encore éprouvés. Lepalmier facré , le frêne fauvage , le funèbrecyprès , les fapins 5c les hêtres tombent fouslacier rranchant. Lorme expire avec lavigne qui lembraiîè. On abbat Se les ifs Se les chênes quivirent mille fois renouveller le printems Se,leur feuillage , qui mille fois refifterent im-mobiles à leffort dss vencs conjurés. Lzs D £ L I V R £ E. 99 chariots gémifTent, les effieux crient fousles fardeaux donc ils font chargés. Au bruitdes armes , aux cris confus des Chrétiens ,les bêtes fauvages déferrent leurs retraites ,& les oifeaux abandonnent leurs IiJ ioo La JérusalemCHANT IV. Jeu dant que tout confpire à hâter lesinftrumens deftruûeurs de Solime , léternelennemi des humains , lance fur larméechrétienne des regards allumés du fombrefeu de lenvie : à la vue du zèle qui lanime,fa rage senflamme i lui-même il fe déchirede fes propres motfures; Se tel quun tau-reau frappé du coup mortel, il exhale fadouleur par des foupirs Se par des mugifle-mens. Bientôt il ne fonge plus quà réunir furla tête des Chrétiens les plus cruels fléaux :il ordonne que dans fon noir palais , fonhorrible fénat saffemble : infenfé ! quicroit que fa fureur peut balancer les décretsde lEtre-fuprême; qui ofe ségaler à lui Sequi oublie quels foudres , quels carreauxlance le bras dun Dieu vengeur. Dun fon lugubre Se rauque , linfernaletrompette appelle les habitans des ombres DÉLIVRÉE. 101 éternelles : le Tarcare eft ébranlé dans fesgouffres noirs Se profonds : lair ténébreuxrépond par de lon


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