. La Lecture. cation étrange, douloureuse; je lentrevoyais comme quel-le chose de sacré, de grandiose. Croyance denfant, peut-être,me semblait quil devait y avoir une séparation bien mar-iée de nature. La réalité détruisit ma fiction. Une tristessenérale ra- va notre -^^jh ..< -^^^^??^?:=^-r^n*^^r^^^^^ uleur. Lalonnesar-ta quel-les secon-s face à la•ance, ké-s bas, aveci salut at-indrissant1 regard,ongtempscore on setourna, ré-^né à sonrt,interro-jant les-Lce aban -•nné. Linter-iiinablenvoi con-masarou, sans con-LÎtresadesiation,sansvoir pour mhien de temps il serait tenu éloigné de la patr


. La Lecture. cation étrange, douloureuse; je lentrevoyais comme quel-le chose de sacré, de grandiose. Croyance denfant, peut-être,me semblait quil devait y avoir une séparation bien mar-iée de nature. La réalité détruisit ma fiction. Une tristessenérale ra- va notre -^^jh ..< -^^^^??^?:=^-r^n*^^r^^^^^ uleur. Lalonnesar-ta quel-les secon-s face à la•ance, ké-s bas, aveci salut at-indrissant1 regard,ongtempscore on setourna, ré-^né à sonrt,interro-jant les-Lce aban -•nné. Linter-iiinablenvoi con-masarou, sans con-LÎtresadesiation,sansvoir pour mhien de temps il serait tenu éloigné de la pays traversé est beau, les habitations ont laspect deslisons de Normandie avec les clievrons en bois de leurs mursancs. Les hal)itants sourient à notre passage, adressent quehjuesots flatteurs aux soldats de notre escorte, ou nous insultent avecconeours des gamins acharnés. Les Fran«.ais les phi< osés)ostent en langage de caserne, en gestes indécents (jui nous font. I)i>s Priissiiiis nrmés nous arcompaKiient. 154 LA LECTURE ILLUSTRÉE rire, taiulis que les curieux liébété.s, se tiennent cois ou reconimencent de plus belle leurs propos outrajjjeants. Cliaque jour maintenant létape est plus longue, mais les Prussiens ne bousculent plus les retardataires, les fatigués. Ils le:laissent plus libres parce quon est en Allemagne et dans limpossibilité de se sauver. Il faut même marcher la nuit. Les routesont belles, le paysage superbe en cette admirable vallée de 1Sarre quéclaire une lune magnifique. La splendeur des sites noufait circuler en pleine féerie, attire lâme vers le rêve. Lœil et lesprit toujours en éveil font oublier la fatigue. Nous rencontrondautres colonnes de prisonniers; on est heureux de se voir, dreconnaître (quelques amis ou des soldats du même régiment. Dac,la route, depuis le départ de Metz, tout sest disloqué ; quelq^uns ont même quitté leur compagnie pour suivre un autre Jl:.chement. Le même fait


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