. Oeuvres. ment il fautque tout cela fe fane dordre. Quandnous aurons bien connu notre habita-tion , il nous fera permis de connoîtrecelle de nos Voifins , les Gens de laLune. Sans mentir, dit la Marquife ,en me regardant attentivement , jevous trouve fi profond fur cette ma-tière , quil neft pas poffible que vousne croyiez tout de bon ce que vousdites. Jen ferois bien fâché, répondis- Second Soîr. 79 je, je veux feulement vous faire voirquori peut aflés bien foutenir une opi-nion chimérique , pour embarrafferune perfonnc defprit, mais non pasaiTés bien pour la pcrfuader. 11 ny aque l
. Oeuvres. ment il fautque tout cela fe fane dordre. Quandnous aurons bien connu notre habita-tion , il nous fera permis de connoîtrecelle de nos Voifins , les Gens de laLune. Sans mentir, dit la Marquife ,en me regardant attentivement , jevous trouve fi profond fur cette ma-tière , quil neft pas poffible que vousne croyiez tout de bon ce que vousdites. Jen ferois bien fâché, répondis- Second Soîr. 79 je, je veux feulement vous faire voirquori peut aflés bien foutenir une opi-nion chimérique , pour embarrafferune perfonnc defprit, mais non pasaiTés bien pour la pcrfuader. 11 ny aque la vérité qui perfuade > même lansavoir befoin de paroître avec toutesles preuves. Elle entre fi naturellementdans lefprit, que quand on lapprendpour la première fois, il femble quonne faife que sen fouvenir. Ah ïvous me foulages , répliqua la Mar-quife , votre faux raifonnemcnt min-commodoit, 6c je me fens plus en étatdaller me coucher tranquillement, fivous voulés bien que nous nous Giiij So Les Mondes. KM* TROISIEME SOIR. Particularités du Monde d,c la Lune. Que les autres Planètes font habitées auffi. L A Marquife voulut mengager pen-dant le jour a pourfuivre nos Entretiens,mais je lui reprefentai que nous ne de-vions confier de telles rêveries qu à laLune & aux Etoiles, puifquauffi-bienelles en étoient lobjet. Nous ne man-quâmes pas à aller le foir dans le Parc ,qui devenoit un lieu confacré à nosConverfations fçavantes. J ai bien des nouvelles à vous ap-prendre , lui dis-je ; la Lune que je vousdifois hier , qui félon toutes les appa-rences étoit habitée, pourroit bien nelêtre point ; jai penfé à une chofe quimet fes Habitans en péril. Je ne fouf-frirai point cela, répondit-elle. Hiervous m a vies préparée à voir ces Gens-là venir ici au premier jour, &: aujour-dhui ils ne feroient feulement pas au Troisième Soir. Si monde ? Vous ne vous joùcrés p
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