Œuvres illustrées de George Sand . s ! » répondit Valerio , dont lairsoucieux commençait à ébranler la conriance de ses par-tisans. Le Bozza enleva les dix bagues en un seul four ; puis,arrêtant brusquement son cheval lancé au galop, à lamanière intrépide et vigoureuse des .Arabes, il sauta parterre tandis que lanimal se cabrait encore, jeta sa daguede jeu au milieu de larène, et alla se coucher noncha-lamment aux pieds de Marietta Robusli, en regardantson adversaire dun air froidement ironique. Valerio, blessé au vif, sentit son courage renaître ; ilavait onze bagues à prendre pour gagner. Cé


Œuvres illustrées de George Sand . s ! » répondit Valerio , dont lairsoucieux commençait à ébranler la conriance de ses par-tisans. Le Bozza enleva les dix bagues en un seul four ; puis,arrêtant brusquement son cheval lancé au galop, à lamanière intrépide et vigoureuse des .Arabes, il sauta parterre tandis que lanimal se cabrait encore, jeta sa daguede jeu au milieu de larène, et alla se coucher noncha-lamment aux pieds de Marietta Robusli, en regardantson adversaire dun air froidement ironique. Valerio, blessé au vif, sentit son courage renaître ; ilavait onze bagues à prendre pour gagner. Cétait bience quil était capable de faire, mais non ce quil avaitprécisément coutume de faire; car les parties étaientrarement de plus de cinq, et il fallait que Bozza se futbeaucoup exercé pour obtenir demblée un tel succèéanmoins le mépris et le ressenliinenl donnaient desforces au jeune maître. Il partit et lit neuf bagues avecbonheur; mais, au moment de toucher la dixième, il LliS MAITRES MOSAÏ 3trL = \i_^E-ife En parlant ainsi, il i)ta sa nche chaîne dor el la lui passa au coq. (Page 27.) sentit quil tremblait, et donna un coup déperon à soncheval, afin de le faire dérober et davoir un prétextepour se reprendre. « Eh bien ! » dit une voix dans la tribune voisine. j Cétait la voix du vieux Zuccato ; elle semblait dire :« Vous perdez du temps, Valerio, et votre frère est endanger. » Du moins Valerio se limagina, car il avaitlesprit frappé. Il ramena son cheval, et fit la dixièmebague. Le Bozza pâlit. Une seule bague restait à faire pourquil fut vaincu ; mais elle était décisive, et Valerio élaitvisiblement ému. Cependant lorgueil combattait celteterreur secrète, et il eût gagné infailliblement si VincentBianchini, voyant son triomphe imminent, et se trou-vant à portée de se faire entendre de lui, ne lui eût diten lui lançant un regard de malédiction : « Oui, joue, gagne, réjouis-toi, animal rampant; tune tarder


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