. Les bons enfants . une serviette. — Que demande madame? je nai pas compris,dit Mina en allemand à Léonce. — Elle demande un vase de nuit, répondit-il demême. — Oh! est-ce possible, monsieur Léonce? — Cest très vrai, et vous devez lapporter ausalon, car Sophie va faire la garde-malade de Va-lentine, et il lui faut un vase de nuit. » Mina sortit avec quelque répugnance. En atten-dant son retour, qui se faisait attendre, Sophie etValentine entrèrent au salon; leur apparition,lune en garde-malade et lautre en malade coif-fée dun bonnet de coton, vêtue dune veste dechasse faisant robe de chambre,


. Les bons enfants . une serviette. — Que demande madame? je nai pas compris,dit Mina en allemand à Léonce. — Elle demande un vase de nuit, répondit-il demême. — Oh! est-ce possible, monsieur Léonce? — Cest très vrai, et vous devez lapporter ausalon, car Sophie va faire la garde-malade de Va-lentine, et il lui faut un vase de nuit. » Mina sortit avec quelque répugnance. En atten-dant son retour, qui se faisait attendre, Sophie etValentine entrèrent au salon; leur apparition,lune en garde-malade et lautre en malade coif-fée dun bonnet de coton, vêtue dune veste dechasse faisant robe de chambre, provoqua unaccès de rire au salon. La gaieté redoubla quandla porte en face souvrit presque en même tempset fît voir Mina, troublée et rougissante, qui arri-vait avec son vase à la main et se dirigeait versSophie. « Je nen veux pas ! je nen veux pas ! » criaitSophie en riant et en se sauvant. Mina, rouge et embarrassée, la poursuivait sansparler ; ne pouvant lui faire accepter son meuble,. LES BONS ENFANTS 95 elle le présenta à Valentine. Les rires redoublèrentainsi que lembarras de Mina, qui expliquait enallemand à M. de Chattemur quelle exécutait unordre de sa maîtresse. Personne ne comprenait lelangage de la pauvre fille ; on croyait quelle jouaitun rôle; les enfants riaient à se tordre; Léonceétait enchanté du succès de son espièglerie; il semit à sauter autour de Mina; la malade, la garde-malade et les autres enfants se joignirent à lui, etla pauvre Allemande, entourée, enveloppée, perditcontenance, laissa échapper de ses mains le vase,dont elle ne pouvait se débarrasser, et, le voyantbrisé, elle jeta sur Léonce un regard suppliant etse mit à pleurer. LE PÈRE. Quest-ce? Je crois que Mina pleure; ce nest,donc pas une scène arrangée entre vous? » Léonce, qui ne sattendait pas du tout à cettefm de comédie et qui croyait ne faire quune plai-santerie innocente, fut très peiné du chagrin deMina, et, sapprochant delle, i


Size: 1240px × 2015px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookauthorcomtessede17991874, bookcentury1800, bookdecade1890