. Saint-Saëns . re ; et cela suffit à faire desamis de ces travailleurs dont le travail coutu-mier singulièrement diffère. Il est un poète,Cazalis, qui sera aussi Jean Lahor un philo-sophe, dès lors familier des hôpitaux où il mé-dite la science incertaine de guérir. Il jongleavec les rimes quand ce nest pas avec le bis-touri. Près de lui il est un rêveur, un aventurierde haut vol et qui médite laventure follementtéméraire daffronter les glaces méchantes etde découvrir le pôle Nord. Octave Pavymourra là-bas dans ces déserts deffroyabledésolation; et son cadavre, dit-on, sera lapâture suprême d


. Saint-Saëns . re ; et cela suffit à faire desamis de ces travailleurs dont le travail coutu-mier singulièrement diffère. Il est un poète,Cazalis, qui sera aussi Jean Lahor un philo-sophe, dès lors familier des hôpitaux où il mé-dite la science incertaine de guérir. Il jongleavec les rimes quand ce nest pas avec le bis-touri. Près de lui il est un rêveur, un aventurierde haut vol et qui médite laventure follementtéméraire daffronter les glaces méchantes etde découvrir le pôle Nord. Octave Pavymourra là-bas dans ces déserts deffroyabledésolation; et son cadavre, dit-on, sera lapâture suprême de ses derniers attendant quil soit un martyr, il est déli-cieusement un jeune homme à la mode. Ilmènera des équipages de chiens faméliques;pour linstant il ne mène que le cotillon auxbals dont il fait les délices. Les peintres lem-portent, du moins par le nombre; cest Philip-poteaux, cest Butin qui se révélera lhistorio-graphe ému et curieux des marins de Viller- s p. [tI PRÉLUDE 55 ville; cest Clairin, encore survivant, et dont latâche nest pas terminée; cest enfin le plusaimé de tous, le favori suprême, Henri Ré musique est représentée; elle a sa museparée de jeunesse, de grâce, de beauté ; cestAugusta Holmes. Alentour de son berceau,comme alentour du berceau où vagissait HenriRégnault, toutes les fées se sont empressées;et les dons les plus charmants tombaient deleurs baguettes complaisantes. Que de lar-gesses et dont labondance même devait épou-vanter! Lhomme ségalerait aux dieux sil étaitjamais de sa destinée dêtre si magnifiquementdoté et de remplir tant de folles espérances. Mais qui donc mieux que Saint-Saëns lui-même a parlé de cette belle disparue? « LIrlande ta donnée à nous. Ta gloire est telleQuun double rayon brille à ton front; Astarté,Aussi belle que toi, ne savait quêtre belle ;Sapho qui tégalait navait pas ta beauté. Tu chantes, comme vibre une forêt superbe,Quagite la f


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