Gazette des beaux-arts . r, sinous sommes sages. M. HIPPOLYTE FLANDRIN, M. BAUDRY, MADAME 0 CONNELL ; MM. CHAPLIN, HÉBERT, AMAURY DUVAL, BOUGUEREAU, BRONGNIART, ETC.; MM. JALABERT ET JOURDAN, M. PHILIPPE, M. HARDTMUTH ; MM. DE WINNE, HESSE, GIGOUX, ETC. Il y a au Musée de Florence une galerie spécialement consacrée auxportraits des peintres célèbres. Le jour que je la visitai, au moment où jeme présentai à la porte, un touriste français, sa femme au bras, tenait lamain sur le bouton. On reconnaissait deux nouveaux époux en tournéede lune de miel. — « Quest-ce encore? » dit la jeune femme.— Le


Gazette des beaux-arts . r, sinous sommes sages. M. HIPPOLYTE FLANDRIN, M. BAUDRY, MADAME 0 CONNELL ; MM. CHAPLIN, HÉBERT, AMAURY DUVAL, BOUGUEREAU, BRONGNIART, ETC.; MM. JALABERT ET JOURDAN, M. PHILIPPE, M. HARDTMUTH ; MM. DE WINNE, HESSE, GIGOUX, ETC. Il y a au Musée de Florence une galerie spécialement consacrée auxportraits des peintres célèbres. Le jour que je la visitai, au moment où jeme présentai à la porte, un touriste français, sa femme au bras, tenait lamain sur le bouton. On reconnaissait deux nouveaux époux en tournéede lune de miel. — « Quest-ce encore? » dit la jeune femme.— Le marileva la tête vers linscription, et lut : « Ritratti, des portraits. » — «Desportraits! reprit-elle avec une moue charmante; à quoi bon, quand onne connaît pas les personnes? » — Le mari, docile, lâcha le bouton, etjentrai. I. Nous donnons ici, faute davoir pu la publier en son lieu, la gravure du SaintRémi de M. Maillot, dont la place était marquée dans le précédent numéro, p. 330 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Napoléon pensait tout autrement. Lorsque David, à qui il avait de-mandé son portrait, le pria de lui accorder quelques séances, afin de lefaire ressemblant : « Ressemblant! sécria le premier consul ; personne nesinforme si les portraits des grands hommes sont ressemblants : il suffitque leur génie y vive. » — « Vous mapprenez mon métier, » réponditDavid. Bien quil nous en coûte de manquer de galanterie envers notre jeuneinconnue, nous sommes cette fois de lavis de Bonaparte. Que devien-drait lexposition, si tous les originaux des portraits qui sy trouventétaient obligés de se placer à côté, afin de permettre à la critique de véri-fier la ressemblance? Que deviendrait la critique si elle ne devait parlerque des portraits dont elle « connaît les personnes? » Bien, au contraire,nest plus gênant pour la saine appréciation dun portrait que de « con-naître la personne. » On la voit sans cesse entre le peintre


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