La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . ; la végétationest tuée par le souffle du désert. Dans ces régions si diverses daspect, des restesde populations, refoulées du sud lors des grandscataclysmes sociaux, soulevés par Tchinghiz-Khanet Timour, errent presque à laventure, tantôt dansles hautes vallées alpestres, tantôt sur le borddes fleuves puissants ou bien près des lacs salés,au milieu des steppes sans horizon. Ils sont con-fondus par les Russes dans la dénomination com-mune de Kalmouks et de Tatars. — Tous les con-forts de lexistence leur sont inconnus. Lorsque lesTatars qui


La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . ; la végétationest tuée par le souffle du désert. Dans ces régions si diverses daspect, des restesde populations, refoulées du sud lors des grandscataclysmes sociaux, soulevés par Tchinghiz-Khanet Timour, errent presque à laventure, tantôt dansles hautes vallées alpestres, tantôt sur le borddes fleuves puissants ou bien près des lacs salés,au milieu des steppes sans horizon. Ils sont con-fondus par les Russes dans la dénomination com-mune de Kalmouks et de Tatars. — Tous les con-forts de lexistence leur sont inconnus. Lorsque lesTatars qui accompagnaient le voyageur Tchihatcheffdans lune de ses explorations1 virent une cabanerusse pour la première fois de leur vie, leur stu-péfaction fut au comble; jamais ils navaient rêvérien daussi merveilleux. Les objets de lusage leplus vulgaire leur étaient incompréhensibles. Ilssintroduisaient dans la cabane par la fenêtre, séten- 1. Voyage dans VAllai. Ouvrage classique au point de vue dela géologie et de Vue de la rivière Biya. LA SIBÉRIE. 111 daient sur la table, pénétraient dans lintérieur dupoêle pour deviner quel pouvait être le but de cettecachette, et quand on leur en expliqua lusage, ilsse hâtèrent de briser les chaises pour en faire dubois de chauffage. l^es Kalmouks de PAltai. «.... Lorsque je pénétrai, dit le dernier voyageurque nous venons de citer, dans la vallée de lOur-soul, les Dmigis1 ou chefs secondaires des tribus quiThabitent, informés par leur zaïzane ou chef supé-rieur, de mon acheminement vers ces parages yavaient fait réunir près de deux cents chevaux, etvinrent au-devant de nous, pour me féliciter surmon heureuse arrivée. A mon invitation, ils sac-croupirent humblement à une certaine distance dema tente, et reçurent avec de grandes démons-trations de joie leur part deau-de-vie et de ce temps, mes Cosaques étaient occupés àfaire le triage des chevaux, et choisiren


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