Magasin universel : publié sous la direction de savants, de littérateurs et d'artistes . est regardée comme un vice honteux. Dansles mÅurs champêtres, on trouve encore quelques tracesdes usages grecs : les pâtres aiment à disputer le prix duchant, consistant en quelques objets à leur usage, que dis-tribue celui quils choisissent pour juge; les paysannes ontconservé de lhabillement grec le long voile et la large cein-ture. Le principal but des réunions dans les villes est ce quonappelle eh Italie les conversazioni; ce sont des assembléeschez des particuliers, ou dans des lieux ouverts Ã


Magasin universel : publié sous la direction de savants, de littérateurs et d'artistes . est regardée comme un vice honteux. Dansles mÅurs champêtres, on trouve encore quelques tracesdes usages grecs : les pâtres aiment à disputer le prix duchant, consistant en quelques objets à leur usage, que dis-tribue celui quils choisissent pour juge; les paysannes ontconservé de lhabillement grec le long voile et la large cein-ture. Le principal but des réunions dans les villes est ce quonappelle eh Italie les conversazioni; ce sont des assembléeschez des particuliers, ou dans des lieux ouverts à ceux qui,par une souscription, ont acquis le droit de sy présenter :on y trouve des salons de jeux, et dautres réservés au seulplaisir de causer. Un usage qui paraîtrait fort singulier enFrance, cest quune dame en couches ne manque pas de re-cevoir chez elle la conversazione le lendemain même de sadélivrance ; sa chambre devient le salon de réunion de tousses amis. En Sicile, on ne connaît point les douleurs parlesquelles les achètent le plaisir dêtre mères. Cet. Vue de AJessine, avantage] et lafécjndité dont dits sont de cesbienfaits que la nature répand dans les climats brûlans. La Sicile a des savans et des écrivains distingués. La lit-térature est le sujet principal de toutes les conversations ;la poésie est le langage adopté par lamour et la galanterie :il nest pas un soupirant qui nexprime en vers son doulou-reux martyre. Les intrigues amoureuses sont les passetempsde toutes les dames. Celles-ci ne sortent jamais à pied; onne les voit quau spectacle, à la messe ou chez elles. Ellesont un goût prononcé pour la parure, et suivent les modesfrançaises avec beaucoup de recherche et délégance; ellessavent avec art relever la beauté de leurs traits et la viva-cité de leurs yeux. Elles sont généralement mieux que leshommes, ce qui est le contraire de ce


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