. Picpus pendant la Commune . e etamoureux de létude, le P. Frézal regrette dans soncachot labsence de ses livres. « Je crois, écrit-il, que si je pouvaisme livrer à mes études ordinaires, je supporterais avec patience leséjour de ma cellule. » Il se plaint à ses bienfaiteurs uniquement de leur excessivelibéralité. « Je serais presque tenté, dit-il, de vous faire un petitreproche. Vous voulez trop bien traiter le pauvre prisonnier. Voussavez que jaime l)ien quon fasse un peu ma volonté; voici doncce (pie je désire. Quand on menverra une petite soupe, une seulepetite portion me suftit amplement
. Picpus pendant la Commune . e etamoureux de létude, le P. Frézal regrette dans soncachot labsence de ses livres. « Je crois, écrit-il, que si je pouvaisme livrer à mes études ordinaires, je supporterais avec patience leséjour de ma cellule. » Il se plaint à ses bienfaiteurs uniquement de leur excessivelibéralité. « Je serais presque tenté, dit-il, de vous faire un petitreproche. Vous voulez trop bien traiter le pauvre prisonnier. Voussavez que jaime l)ien quon fasse un peu ma volonté; voici doncce (pie je désire. Quand on menverra une petite soupe, une seulepetite portion me suftit amplement; jaurai toujours un peu defromage à ajouter. Que la portion soit petite, je le répète; car jemange peu ordinairement. De vin, ne men envoyez que (juandjen demanderai. Pour de largent, je nen ai (jue faire : je nedépense rien; soyez bien persuadé quavec vous je ne nie gêneraipas. » Le P. Marcellin Rouchouze nest pas moins calme ni moinsexempt de iiel. Aussi sobre à écrire (juà parler, il na. (pie nous. PlUSOA DE MAZAS : cellule ue piuso-nmeu. — 7.» — sachions, envoyé quune lettre: il décrit sa prison en détail,raconte simplement, et même avec une pointe de badinage, com-ment il y a été conduit et par quelles phases il a passé : « Arrêtés subitement au nombre de treize, dans la nuit du12 avril, nous arrivions à la Conciergerie à minuit sonnant. Là,nous avons passé cinq jours, nous trouvant réunis dans une petitecour pendant dix heures du jour, et enfermés (juatre à quatredans une chambre le reste du temps. « Le 17 du même mois, à trois heures et demie du soir, nousavons été transférés, en voiture cellulaire, à la maison darrêt deMazas et confinés chacun dans une cellule de trente-deux piedsenviron, où nous avons trouvé 1° un hamac, 2° une table fixée àla muraille, 3^ une chaise de paille rivée à la table, 4°, S, etc. » Et le prisonnier va détaillant son mobilier et son ordinaire.« Cette pitance, ajoute-t-i
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