Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . musique, le labeur habituelne pouvait plus se faire. La coutume a donné aussi force de loi à la célébration de nombreusesfêtes, analogues aux « fréries » et aux « ducasses » de la France. A pied, àcheval, dans les arbas aux roues criardes, toute la population se transporteau lieu de la fête, signalé de loin par une église vénérée ou par un bosquetde chênes, car le Géorgien aime beaucoup la nature et les beaux chansons et la danse, les festins, le commerce, les cérémonies reli-gieuses, tout vient à son heure ; mais le culte
Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . musique, le labeur habituelne pouvait plus se faire. La coutume a donné aussi force de loi à la célébration de nombreusesfêtes, analogues aux « fréries » et aux « ducasses » de la France. A pied, àcheval, dans les arbas aux roues criardes, toute la population se transporteau lieu de la fête, signalé de loin par une église vénérée ou par un bosquetde chênes, car le Géorgien aime beaucoup la nature et les beaux chansons et la danse, les festins, le commerce, les cérémonies reli-gieuses, tout vient à son heure ; mais le culte lui-même se célèbre avecune sorte demportement. Les pèlerins arrivent en chantant, pour se faireenlever par le prêtre lanneau de fer quils portent au cou et qui té-moigne de leur esclavage temporaire au saint patron; devenus libres, ilssacrifient le bélier ou le taureau qui doit servir au banquet. Fréquemment 1 Reineggs, Allgemeine hislorisch-topographischc Beschreibung des Kaukasus. 2 Vladikin, Guide au Caucase (en russe).. GEORGIENS 215 une fiancée du « blanc George » se précipite, vêtue de blanc sous les pasdes fidèles, et ceux qui veulent pénétrer dans lenceinte sacrée doiventpasser sur son corps ou sauter par-dessusl. Il arrive souvent que desArméniens et des Tartares musulmans, venus pour trafiquer, se laissententraîner par la contagion religieuse et prennent part aux chants et auxcérémonies2. Les danses profanes succèdent aux danses sacrées et pren-nent parfois laspect de combats : les vainqueurs semparent des ceinturesdes vaincus, se revêtent de leurs amples bourkas, se coiffent de leurs ma-jestueux papachec. Autrefois, les combats simulés qui se livraient dans lesrues de Tiilis en souvenir de lexpulsion des Persans dégénéraient en batailles réglées et des cadavres marquaient toujours le lieu de la fête. La Géorgie orientale, de même que celle de lOccident, se complète, aupoint de vue ethnologique, par une régio
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