. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . ce moyen quelle étoitmontée au degré de princeffe & régente desFées où elle étoit, par une fâcheufe aventurearrivée à Féliciane leur véritable reine. La vue de Florine alluma dans le cœur deMauritianne une extrême jaloufie. Elle forma ledeffein de lenlever pour la perdre ; mais étantprévenue que fon art lui étoit inutile dans celieu, tant que Florine ne fortiroit point desenceintes du château , elle chercha les moyensde gagner la gouvernante , & de sintroduireauprès de la princeffe, fe
. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . ce moyen quelle étoitmontée au degré de princeffe & régente desFées où elle étoit, par une fâcheufe aventurearrivée à Féliciane leur véritable reine. La vue de Florine alluma dans le cœur deMauritianne une extrême jaloufie. Elle forma ledeffein de lenlever pour la perdre ; mais étantprévenue que fon art lui étoit inutile dans celieu, tant que Florine ne fortiroit point desenceintes du château , elle chercha les moyensde gagner la gouvernante , & de sintroduireauprès de la princeffe, feignant de lui être utilepour lui apprendre à faire des ouvrages de bro-derie tels que ceux quelle leur fit voir, quictoient dune tiffure imperceptible. La fage gouvernante refufa Mauritianne, nevoulant pas mettre auprès de la princeffe uneperfonne qui lui étoit inconnue. Mauritiannefut obligée de fe retirer, de chercher dautresmoyens pour faire réufîir fon deffein. Elk crutque les mouvemens de compaflion & de bontéque la princeffe a voit naturellement pour les s^.^. ou LA BELLE ITALIENNE. 57^ ihàlhéufeux, poùûire l*efFet quellefe propoibit, - Mauritianne refta aux environs du château i& un jour quelle apperçut la princefTe qui (éproméfioit fur une des terraffes de lenceinte^^elle prit la figure d*uné vieille , fe plaignantComme une perfonne accablée de douleur. Làprincefle layant entendue, envoya une fui-vanté pour favoir ce que ce ponvôit être. Cettefuivàhte lui rapporta que cétoit une vieillefemme étendue par terre, qui paroiflbit très-mal, & qui demandoit du fecours. La princefféy courut. Mauritianne voyant Florine hors decette enceinte, la faifit dune main, &, delautre, traça autour delle un cercle myfté-rieux, & à linftant elles furent enveloppéesdun nuage fort épais, qui les déroba aux yeuxIde là fuivànte. Alors Mauritianne lenleva dans lin éharclébène, tiré par des vautours, qui, paffantfeivee rapidit
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