Oeuvres complettes de Mde Belloy . feront prêts. — Aux portes de Montiel, Je viens de rencontrer ce terrible mortel Que le fort rend captif du Prince dAngleterre , Ce Guefclin j notre maitre au grand ^*t de Ja guerre. Quand je vais avec toi combattre fe» amis , Je me plains quà leur tête il nt foit point remis: Devant un tel rival le courage senflamme. Et lafpeddun Héros femble agrandir mon ame. Dom P E D R E , en fembrajfant, Gcncreux Mufulman, jattends tout de ton bras : ( à Dom Fcrnand, )Guidez-le dans ma tente, & jy fuivrai vos pas.( Altairc & Dom Pcdrc forum.) K 2 148 PIERRE LE CRUEL, Gue
Oeuvres complettes de Mde Belloy . feront prêts. — Aux portes de Montiel, Je viens de rencontrer ce terrible mortel Que le fort rend captif du Prince dAngleterre , Ce Guefclin j notre maitre au grand ^*t de Ja guerre. Quand je vais avec toi combattre fe» amis , Je me plains quà leur tête il nt foit point remis: Devant un tel rival le courage senflamme. Et lafpeddun Héros femble agrandir mon ame. Dom P E D R E , en fembrajfant, Gcncreux Mufulman, jattends tout de ton bras : ( à Dom Fcrnand, )Guidez-le dans ma tente, & jy fuivrai vos pas.( Altairc & Dom Pcdrc forum.) K 2 148 PIERRE LE CRUEL, Guefclin femble arriver pour combler ma ven* geance :Il fit régner mon frère » il eft en ma puiiTance lJe fens que tout accroît dans mon cœur irritéLes cruelles fureurs dont je fuis tourmenté.C eil un torrent fougueux qui, malgré moi, men-traîne :Toutes mes paflions reffemblent à la ne puis, — ni ne veux furmonter leur tranfport jQui vient leur réfifter fe dévoue à la mort. Fin du premier Acte,. TRAGÉDIE. I4P ACTE llo Le Théâtre repréfcnte _, dans le fond, tout le Campde Dom Pcdrc , au milieu duquel on voit leFort & lu Tour de Mont tel : fur le devant fontdeux Tentes ^ dont lune plus avancée ejl celledEdouard ^ qui y arrive avec Du GuefcUn, :^tm^= SCÈNE PREMIÈRE. EDOUARD, DU GUESCLIN- Edouard. LJ U camp de Dom Henri, ce Français va venir jDans ma tente , Gucfclin, daignez lentretenir JQuil y foit fans frayeur, ma foi lui fcrt dotage. Du Tranftamarc lui-mcme y viendrait fur ce gage»Edouard. Dom Pcdre eft plus tranquille : aux chefs des Mu- fulmansIl apprend fes deffeins j il reçoit leurs fermens. ( montrant lautre tente, ) Bourbon j dans cette tente où vos yeux lont revue yPeut ctre, en un moment, par mon bras défendue^ i^o PIERRE LE CRUEL, Cependant 5 dites-moi quelle étrange rairoiiVous fait en ces climats revenir fans rançon;Charles ne doit quà vous le falur de la France,Et na pas de Guefclin payé la délivrance ? Du GUE
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