Gazette des beaux-arts . enne épluchaitpatriarcalement ses légumes dans le vestibule du salon de Louis XV,ou y préparait le pot-au-feu de son mari, lhomme de confiance de la Con-vention,—jusquà la nuit du 5 au 6 novembre 1831, nuit à jamais néfastedans les annales de la Bibliothèque. Bien des personnages illustres, biendes tètes couronnées lont honoré de leur visite; bien des objets précieux,monuments de lhistoire politique et religieuse, vases sacrés, armuresroyales, etc., y ont trouvé un asile inviolable, sinon aux voleurs, dumoins aux révolutions, bien autrement destructives, qui toutes lon
Gazette des beaux-arts . enne épluchaitpatriarcalement ses légumes dans le vestibule du salon de Louis XV,ou y préparait le pot-au-feu de son mari, lhomme de confiance de la Con-vention,—jusquà la nuit du 5 au 6 novembre 1831, nuit à jamais néfastedans les annales de la Bibliothèque. Bien des personnages illustres, biendes tètes couronnées lont honoré de leur visite; bien des objets précieux,monuments de lhistoire politique et religieuse, vases sacrés, armuresroyales, etc., y ont trouvé un asile inviolable, sinon aux voleurs, dumoins aux révolutions, bien autrement destructives, qui toutes lont res-pecté comme le dépôt de la fortune publique. Tel quil est encore, aprèsdes restitutions quil a dû faire et des pertes quil a éprouvées, il repré-sente un ensemble admirable de monuments de tous les temps, de tousles pays, et la collection monétaire certainement la plus intéressante, laplus vaste et la plus riche qui soit au monde. D a v B a n , Conservateur adjoint au Cabinet des PEINTURES MURALES DE M. MATOUT A LA CHAPELLE DE LHOPITAL LARIBOISIÈRE Les Parisiens, lorsquils sont en voyage, ne manquent pas de visiterles églises que les Guides indiquent comme ornées dobjets dart et depeinture; mais ils négligent ce soin dans leur patrie, et la plupart igno-rent les nombreux et importants travaux dont nos temples se sont enri-chis depuis ces dernières années. — Beaucoup de chapelles mériteraientdêtre connues et décrites, car des artistes recommandables y ont enfouile meilleur de leur talent. — Le tableau déglise a été remplacé par lapeinture murale, et cest ce qui explique pourquoi à chaque Salon on seplaint de la disparition de la grande peinture, car on ne sait pas assez àquels labeurs se sont livrés dans le demi-jour des chapelles, aux plafondsdes palais, sur les hémicycles des monuments, les peintres dont on gour-mande la paresse. La nudité de nos églises se revêt partout dun splen-dide vêtement de fresques; ma
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