. Gazette des beaux-arts . TABLEAU dautel PAH BERNARDINO DE TÉROUSE. (CoiiTent des religieuses de Saint-François, à Pérouse.) M. Vitet, parlant du tympan, le comparait à celui de léglise Saint-Gervais à Paris,qui appartient à Y Ascension de Lyon ; il disait que la prodigieuse supériorité de lélèvey éclate de toutes parts. Avec raison il critiquait le petit saint Jean-Baptiste du tableau,il ne lui trouvait pas de bonnes proportions, avouait que sa grosse tète lui donne unpeu laspect dun nain, et que son ajustement laisse à désirer. M. Charles Blanc, dans le journal le Temps, sexprimait ainsi av
. Gazette des beaux-arts . TABLEAU dautel PAH BERNARDINO DE TÉROUSE. (CoiiTent des religieuses de Saint-François, à Pérouse.) M. Vitet, parlant du tympan, le comparait à celui de léglise Saint-Gervais à Paris,qui appartient à Y Ascension de Lyon ; il disait que la prodigieuse supériorité de lélèvey éclate de toutes parts. Avec raison il critiquait le petit saint Jean-Baptiste du tableau,il ne lui trouvait pas de bonnes proportions, avouait que sa grosse tète lui donne unpeu laspect dun nain, et que son ajustement laisse à désirer. M. Charles Blanc, dans le journal le Temps, sexprimait ainsi avec le sentiment leplus juste : « Quant à la Vierge, qui ressemble au type de Giovanni Santi, cest la LE RAPHAËL DUN MILLION. 261 figure la moins heureuse du tableau, le masque est trop long, la bouche trop petite;elle nest pas dune expression si aimable que la Vierge dOrléans qui fut peinte lannéesuivante, et que la Belle Jardinière qui est de 1507. ». TABLEAU D AUTEL PEINT A PEROUSE PAR RAPHAËL. ( Couvent des religieuses de Saint-Antoine de Padoue.) En présence de tous ces écrivains distingués, devant lautorité des deux derniers,je noserais citer ma pensée dalors, si un rapprochement fait récemment à Pérouseavec une vieille peinture ne mavait prouvé que jétais dans le vrai. 262 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Je disais alors à mon jeune ami, M. Henri Barth : « Cette Vier2:e nappartient pasà lécole du Pérugin, elle tient du style byzantin, et procède de la tradition de saintLuc; Raphaël a dû la faire ainsi, en dehors de lui-même, pour complaire aux reli-gieuses qui lemployaient; jajoutais quelles avaient eu peut-être à remplacer unemadone vénérée, ou bien quelles désiraient augmenter son importance en entourantson image refaite de saints et saintes de leur choix, o Trouvant ainsi le Sanzio sorti de son sentiment, je me limaginais se soumettant àla copie pour une seule figure, celle de la sainte Vierge; je nétais
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