. Gazette des beaux-arts . t ils en profitent pour enlevertrop facilement la médaille quon ne pose plus sur des sommets bienescarpés. A leur tour, ladministration et le jury, dabord contraints par lin-fériorité des concurrents, puis entraînés par lhabitude davoir affaire àcette infériorité, distribuent dune main un peu relâchée soit les faveursde lachat, soit les récompenses. Trente-huit médailles ou mentions honorables ont été accordées à lapeinture en 1877. Personne de ceux qui cherchent de lart dans lesœuvres dart na vu la moitié des ouvrages récompensés. Ladministra-tion a commandé ou ache


. Gazette des beaux-arts . t ils en profitent pour enlevertrop facilement la médaille quon ne pose plus sur des sommets bienescarpés. A leur tour, ladministration et le jury, dabord contraints par lin-fériorité des concurrents, puis entraînés par lhabitude davoir affaire àcette infériorité, distribuent dune main un peu relâchée soit les faveursde lachat, soit les récompenses. Trente-huit médailles ou mentions honorables ont été accordées à lapeinture en 1877. Personne de ceux qui cherchent de lart dans lesœuvres dart na vu la moitié des ouvrages récompensés. Ladministra-tion a commandé ou acheté une trentaine de tableaux. On nen a vuquune quinzaine également. II ny avait, en effet, aucune raison de re-garder des toiles froidement travaillées, dun sentiment banal et insi-gnifiant. On peut reconnaître que MM. Mélingue, Roll, Rapin, Wencker, Ro-bert, Ghartran, Beauverie, Bergeret, Béraud, Courtois, Lemarié des Lan-delles, méritaient des récompenses. Mais on peut discuter le degré de. JUNON, STATUETTE E» MARBfeE PAK M. MEKCIK. (Fac-similé dun dessin à la sanguine de lartiste. ) 358 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. ces récompenses, et les trois derniers artistes que nous venons de citerméritaient mieux que des mentions honorables. Quinze élèves dun même atelier ont vu leurs toiles récompensées ouachetées. Ladministration a jugé bon dacquérir non-seulement lesœuvres de plusieurs membres du jury, mais aussi les productions deleurs fils ou neveux. Disons-le et passons. Parmi les acquisitions de lÉtat, une dizaine seulement ont un intérêtartistique. Le reste a le caractère dun stock de sortes quon enlève surle marché, et il est tel panneau de christs superposés, ceux de MM. Pe-lez et Perrault, que ladministration a pris dun seul coup. On conçoit du reste quelle opère ses achats avec une certaine indiffé-rence. Il ny a plus de place au Luxembourg, et elle nachète plus pource musée. Jadis le Luxembourg fut réellement le musée


Size: 1171px × 2133px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookpublisherparissn, booksubjectart, bookyear18