MÅurs, usages et costumes au moyen aÌge et aÌ l'eÌpoque de la renaissance . e. Allons donc, vous moquez-vous de moi ? » Ainsi le mari marié, perdit la gageure. « La compagnie se rendit ensuite chez maître Jean, dont la femme, nom-mée Agnescat, savoit très-bien faire la dame. Jean lui disoit : « Répétezavec moi : En preu! » mais Agnescat, par dédain, répondoit : « Et deux ! »Jean perdoit la gageure. Tassin disoit à dame Tassine : « En preu ! » Tassinerépondoit : « En haut! » ou elle disoit : « Je ne suis pas un enfant, pour ap- VIE PRIVEE. 95 prendre à compter. » Une autre


MÅurs, usages et costumes au moyen aÌge et aÌ l'eÌpoque de la renaissance . e. Allons donc, vous moquez-vous de moi ? » Ainsi le mari marié, perdit la gageure. « La compagnie se rendit ensuite chez maître Jean, dont la femme, nom-mée Agnescat, savoit très-bien faire la dame. Jean lui disoit : « Répétezavec moi : En preu! » mais Agnescat, par dédain, répondoit : « Et deux ! »Jean perdoit la gageure. Tassin disoit à dame Tassine : « En preu ! » Tassinerépondoit : « En haut! » ou elle disoit : « Je ne suis pas un enfant, pour ap- VIE PRIVEE. 95 prendre à compter. » Une autre disoit : « Or ça, de par Dieu, êtes-vous de-venu ménétrier? » ou bien quelques propos semblables, qui faisoient perdreà leurs maris la gageure. Ceux, au contraire, qui avoient épousé des femmesbien apprises gagnoientleur écot et sen alloient joyeux. » Cette plaisante citation suffit à démontrer que Fauteur du Menagier deParis avait voulu prendre, pour atteindre un but très-sérieux, des moyensoratoires qui sauvaient la trop austère gravité de son Ki{4- 61. â Costumes des chambrières au treizième siècle, daprès une miniature dun manuscritde la Bibliothèque impériale de Paris. La partie de louvrage dans laquelle il traite de ladministration matériellede la maison nest pas moins digne dattention. Un des chapitres les pluscurieux du livre est celui qui indique la manière dont la jeune bourgeoise doitse conduire avec les gens attachés à son service. Les personnes riches, à cetteépoque, quels que fussent dailleurs leur naissance ou leur rang, se trouvaientdans lobligation dentretenir un domestique nombreux. On est étonné dap-prendre que déjà il existait à Paris des espèces de bureaux de placement, oùlon trouvait de bons répondants pour les chambrières venues de la , le bourgeois abandonne à sa femme le gouvernement d


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