Gazette des beaux-arts . ervait du papier qui se trouvait sous sa main, souvent papier ordi-naire des domestiques, mais aussi ses dessins étaient plus ingénieusementcomposés et dun effet plus piquant. Il employait exclusivement de len-cre, mais il y mélangeait parfois la première substance venue, voiremême du tabac rouge puisé dans la tabatière de ses amis. Cest de cettemanière quest dessinée la Vision de Don Quichotte, que M. Bracque-mond a reproduite ici pour la Gazette; cest le moment où tous les fan- 1. Nous navons pas besoin de signaler à nos lecteurs avec quel talent M. Bracque-mond a tr


Gazette des beaux-arts . ervait du papier qui se trouvait sous sa main, souvent papier ordi-naire des domestiques, mais aussi ses dessins étaient plus ingénieusementcomposés et dun effet plus piquant. Il employait exclusivement de len-cre, mais il y mélangeait parfois la première substance venue, voiremême du tabac rouge puisé dans la tabatière de ses amis. Cest de cettemanière quest dessinée la Vision de Don Quichotte, que M. Bracque-mond a reproduite ici pour la Gazette; cest le moment où tous les fan- 1. Nous navons pas besoin de signaler à nos lecteurs avec quel talent M. Bracque-mond a traduit, daprès un croquis assez peu avancé, jusquau travail habituel de Goyadans ses eaux-fortes ; mais un juge irrécusable, M. Valentin Carderera lui-même, au-quel nous en avions envoyé une épreuve dessai, nous exprime la satisfaction la pluscomplète. Nous pouvons même ajouter que cette traduction à la fois intelligente etsévère, a produit une impression réelle parmi les amateurs de Madrid. Ph. FRANÇOIS GOYA. 225 tomes de la chevalerie viennent visiter le noble hidalgo et lappeler àde nouvelles aventures. Son talent plus mûr, son esprit plus observateur et déjà préoccupé desmisères humaines et de ces platitudes qui triomphent surtout à la cour,voulait stigmatiser les vices qui lentouraient. Cest alors que lui vintlidée de dessiner et de publier ces Caprices célèbres, dont un grandnombre renferme une intention philosophique et humanitaire. Il se trou-vait, en effet, plus sauvegardé avec ces quelques figures dessinées exprèstrès-vaguement, que les écrivains qui nosaient publier même de petitesbrochures innocentes. Goya commença à former sa collection vers 1793. En prenant unebonne partie dans ses derniers dessins, en en modifiant quelques-uns, enexprimant dans dautres plus nettement ses intentions, il avait préparé jus-quà 112 dessins au lieu de 79 qui forment la suite connue des possédons ces 112 dessins, et nous


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