Choix de chansons : A commencer de celles du Comte de Champagne, Roi de Navarre, jusque & compris celles de quelques poëtes vivans .. . dans lhabitude davoir des Irisréelles, mais ils ne fentent ni nécrivent rien de tendrepour elles. Un autre Poëte illuflre a traité depuis Berthaud lemême fujet de la Chanfon quon vient de lire, ôc àlaquelle le caradère de vérité & de fimplicité qui yrègne , donne un prix infini : on fera étonné de ladifférence. CHANSON DE DESPREAUX. Voici les lieux charmans où mon ame rayîe PaJJoit à contempler Silvie,Ces tranquilles momensfi doucement je Vaimois a


Choix de chansons : A commencer de celles du Comte de Champagne, Roi de Navarre, jusque & compris celles de quelques poëtes vivans .. . dans lhabitude davoir des Irisréelles, mais ils ne fentent ni nécrivent rien de tendrepour elles. Un autre Poëte illuflre a traité depuis Berthaud lemême fujet de la Chanfon quon vient de lire, ôc àlaquelle le caradère de vérité & de fimplicité qui yrègne , donne un prix infini : on fera étonné de ladifférence. CHANSON DE DESPREAUX. Voici les lieux charmans où mon ame rayîe PaJJoit à contempler Silvie,Ces tranquilles momensfi doucement je Vaimois alors ! Que je la trouvois belle !Mon cœur , vous foupirei au nom de Vinfiddle :AveiVous oublié que vous ne Vaime^ plus ? On conviendra que ces jours de contemplation fi dou-cement perdus , & ce tour précieux , mon cœur, ave^-vouaoublié que vous ne Uaime^ plus, font bien loin de la ma-nière de fentir 6c décrire de Berthaud. Ne peut-on 58 C H O I X D E pas dire que fi Defpreaux avoit pu juger fa Cîianfonaufïî médiocre quelle leil, il auroit defiré que Qui-nault, rimmortel Quinault ^ leut faite l. CHANSONS. 25 CHANSON De Berthaud. ^ I les penfers de mon ameEtoient difpofés daimer,Vous feriez la feule flammeQui me pourroit allumer. Le Ciel en vous feule afTembleCe qui me tient enchanté ;Et ma liberté ne trembleQue devant votre beauté» Mais avant quAmour me rangeSous fes loix comme vainqueur ^Il faut bien ou quil fe change ;Ou que je change de cœur. 50 CHOIX DE Car le mien franc & délivréDe ce qui ma pu charmer yLe connoît trop pour le fuivre pEt saime trop pour aimer. Votre feul œil que jhonore iFait que mes libres efpritsNofent saffurer encoreDe nen être plus repris. Car jentends comme un oracle iQui me dit quand je vous voi,Que ce fera grand miracle ^Si vous me laifTez à moi. Mais y Beauté, qui tout arrête ;,Employez mieux vos attraits,Une fi foible conquêteNeft pas digne de vos traits» m CHANSONS. pu fî de telle viftoireiQuelque ho


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