Le diable amoureux, roman fantastique . uisdévoré de la passion la plus tyran nique : il mestimpossible de men rendre maître désormais. Vousvenez de parler âmes yeux; parlez, ah! parlez àmon cœur, et si je dois la bannir, enseignez-moicomment je pourrai faire sans quil men coûte lavie. » LE DIABLE AMOUREUX, 115 En prononçant avec force cette pressante in-vocation , je métais prosterné la face contreterre, et jatten-dais dans cetteattitude la ré-ponse que jétaispresque sûr derecevoir , tantjétais enthou-siasmé. Je réfléchismaintenant, ceque je nétais pasen état de faire alors, que dans toutes l


Le diable amoureux, roman fantastique . uisdévoré de la passion la plus tyran nique : il mestimpossible de men rendre maître désormais. Vousvenez de parler âmes yeux; parlez, ah! parlez àmon cœur, et si je dois la bannir, enseignez-moicomment je pourrai faire sans quil men coûte lavie. » LE DIABLE AMOUREUX, 115 En prononçant avec force cette pressante in-vocation , je métais prosterné la face contreterre, et jatten-dais dans cetteattitude la ré-ponse que jétaispresque sûr derecevoir , tantjétais enthou-siasmé. Je réfléchismaintenant, ceque je nétais pasen état de faire alors, que dans toutes les occasions où nousavons besoin de secours extraordinaires pour ré-gler notre conduite, si nous les demandons avecforce, dussions-nous nêtre pas exaucés, au moins,en nous recueillant pour les recevoir, nous nousmettons dans le cas duser de toutes les ressourcesde notre propre prudence. Je méritais dêtre aban-donné à la mienne, et voici ce quelle me sug-géra: « Tu mettras un devoir à remplir et un espace. 116 LE DIABLE AMOUREUX. « considérable entre ta passion et toi ; les événe-« mentstéclaireront. » « Allons, dis-je en me relevant avec précipita-tion, allons ouvrir mon cœur à ma mère, et re-mettons-nous encore une fois sous ce cher abri. » Je retourne à mon auberge ordinaire : je cher-che une voilure, et, sans membarrasser déqui-pages, je prends la route de Turin pour me rendreen Espagne par la France, mais avant, je mets dansun paquet une note de trois cents sequins sur labanque, et la lettre qui suit : (( A MA CHÈRE BIOXDETTA. « Je marrache dauprès de vous, ma chère« Biondetta, et ce serait marracher à la vie, si« lespoir du plus prompt retour ne consolait mou« cœur. Je vais voir ma mère; animé par votre« charmante idée, je triompherai delle, et vien-« drai former avec son aveu une union qui doit« faire mon bonheur. Heureux davoir rempli mes« devoirs avant de me donner tout entier à la-« mour, je sacrifierai


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