Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . s qui les ont traversées ou en ont longé le cours,parcouraient le pays à des époques différentes et nont pu comparer leursobservations. En 1858, lorsque lAnglais Wood atteignit les bords du Sarî-koul2 ou Koul-kalian, auquel il donna, en fidèle sujet de sa reine, le nom de« lac Victoria », il ne doutait point quil ne se trouvât à la source silongtemps cherchée de lantique Oxus; mais il est devenu probable au-jourdhui que la branche maîtresse du fleuve est lAk-sou ou 1 « Eau-Blanche » des Kirghiz, qui naît à lest du plateau Grand-Pamir e


Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . s qui les ont traversées ou en ont longé le cours,parcouraient le pays à des époques différentes et nont pu comparer leursobservations. En 1858, lorsque lAnglais Wood atteignit les bords du Sarî-koul2 ou Koul-kalian, auquel il donna, en fidèle sujet de sa reine, le nom de« lac Victoria », il ne doutait point quil ne se trouvât à la source silongtemps cherchée de lantique Oxus; mais il est devenu probable au-jourdhui que la branche maîtresse du fleuve est lAk-sou ou 1 « Eau-Blanche » des Kirghiz, qui naît à lest du plateau Grand-Pamir et duSarî-koul. Cet Ak-sou ne serait-il pas le Vak-chou dont parlent déjàles écrivains sanscrits3 et dont lappellation a été transformée par les 1 Herbert Wood, The Shoresof laite Aral; — Kostenko, ouvrage cité. - Ce nom est-il dérivé de Sarik-koul « Lac Jaune » en turc, ou de Sir-i kol, du persan Sir-i koli,fc Tète de la Montagne? » Gordon, Roof of the Rémusat; — Vivien de Saint-Martin ; — II. Rawlinson, VI. 50 AMOU SUPÉRIEUR. 595 Grecs en celle dOxos ou Oxus, encore habituelle aux géographes? Sil en estainsi, des Kirghiz de race turque parcouraient ces plateaux bien avant lesmigrations du moyen âge, bien avant les conquêtes dAlexandre, puisquele nom du fleuve na de sens que dans leur langue1. La plus méridionale des hautes branches de lOxus est le Sarhad ou larivière du Petit-Pamir, dont la vallée fut explorée pour la première foisdune-manière scientifique en 1868, parle « mirza » Soudja, ingénieurgéographe au service du gouvernement de lInde. Cet affluent de lOxusnaît dans la même dépression du sol que lAk-sou, mais coule en sensinverse, vers le sud-ouest, pour aller rejoindre à Langar-kicht lOxus duGrand-Pamir, celui que les gens du Badakchan, le considérant comme lefleuve principal, nomment le Djihoun, et que, dans les temps modernes,lAnglais Wood remonta le premier. Le lac de la source quil découvritd


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